GAUNEL Julien, Alfred

Julien Gaunel était le fils de Louis André Gaunel et de Pauline Jeanne Fleuriot, vignerons à Avize (Marne). Il avait épousé Marcelle Gabrielle Lesage le 2 septembre 1922 à Avize, où il exerçait la profession de vigneron.

Avec son fils aîné Marcel Gaunel, il se livrait à des actes isolés de résistance. Le 18 janvier 1944, au lieu-dit Les Dimènes à Oger (Marne), les deux hommes ont provoqué accidentellement une explosion en préparant des explosifs.
Marcel Gaunel a été tué sur le coup. Julien Gaunel, grièvement blessé, a été transporté à l’hôpital de Reims, où il est décédé le 30 janvier 1944.

L’acte de décès de Julien Gaunel, dressé le 4 février 1944 à l’état civil de Reims et transcrit le 9 février 1944 en mairie d’Avize, déclare : « Le 4 février 1944, nous avons constaté le décès survenu le 30 janvier 1944, à quatre heures trente minutes, 43 rue Cognacq Jay (adresse de l’Hôpital de Reims), de Julien Alfred Gaunel ».
Une mention additive ajoutée en marge de la transcription de son acte de décès le 12 juin 1957 le déclare « Adjudant-chef dans la Résistance Intérieure Française ».

Julien Gaunel a été reconnu « Mort pour la France » en 1949.

Son frère cadet André Gaunel, déporté-résistant, est mort le 30 novembre 1944 au camp de Vaihingen (Allemagne).

Le nom de Julien Gaunel figure sur la liste des « Internés » du monument aux martyrs de la Résistance élevé à Épernay (Marne), ce qui semble indiquer qu’il a été arrêté et conduit à l’Hôpital de Reims par la Police ou la Gendarmerie allemande.
À Avize, les noms de Julien et Marcel Gaunel figurent sur une plaque commémorative dédiée aux « Victimes civiles » dans l’église Saint-Nicolas et ils ont été ajoutés en bas de la liste « 1939-1945 » du monument aux morts communal.