BOYER Jean [Dordogne]

Par Francis Colbac

Né le 23 juin 1885 à Périgueux (Dordogne), mort le 28 septembre 1953 à Bergerac (Dordogne) ; commerçant ; militant socialiste de Bergerac.

Jean Boyer, fils d’un avoué, participa à la constitution de la section SFIO de Bergerac dont il devint le secrétaire en 1926, responsabilité qu’il garda jusqu’en 1938. Durant l’entre-deux-guerres, il fut un des principaux animateurs de la SFIO dans l’ensemble du bergeracois. Élu conseiller municipal de Bergerac en 1929, il fut réélu en 1935. Après avoir, au tout début 1934, signé une affiche où il expliquait que lutter contre les organisations fascistes, c’était leur accorder trop d’importance, il prit par la suite sa place dans le combat antifasciste. Il prit la parole au meeting unitaire du 12 février et fut ensuite l’orateur désigné par la SFIO pour toutes les réunions de ce type, notamment dans le cadre d’une tournée départementale en mars, comme contradicteur de Déat, à l’occasion d’une réunion publique organisée en juin par le Parti socialiste de France, lors d’un grand rassemblement paysan à Saint-Avit-Sénieur (Dordogne) en octobre avec la participation de Maurice Thorez, et en octobre 1935 dans une manifestation de riposte à un meeting des Croix de Feu.
Il fut en 1934 candidat de la SFIO aux élections cantonales. En 1936, il fut désigné comme candidat aux élections législatives ; il affrontait le député sortant, Simounet*, ancien maire de Bergerac, ex-SFIO passé au Parti socialiste de France. Il obtint un résultat médiocre (834 voix sur environ 24 400 votants) et se désista pour le candidat communiste Loubradou* qui fut élu au second tour. Il participa à l’action contre les décrets-Daladier, déclarant dans un meeting organisé par l’Union locale CGT le 28 août 1938 : « pour une réplique rapide au discours de Daladier, l’union totale des travailleurs est nécessaire ». Durant toute cette période (de 1932 à 1939) il était membre de la commission exécutive de la Fédération SFIO où il appartenait à la commission de propagande. Il était un des principaux collaborateurs de son hebdomadaire, La Voix Socialiste, dont il assurait la rubrique de Bergerac.
Après avoir participé aux luttes de la Résistance, Jean Boyer fut désigné comme président du comité de Libération de Bergerac. Réélu à la municipalité, il occupa dans l’immédiat après-guerre, les fonctions d’adjoint.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17737, notice BOYER Jean [Dordogne] par Francis Colbac, version mise en ligne le 8 janvier 2018, dernière modification le 8 janvier 2018.

Par Francis Colbac

SOURCES : Arch. Dép. Dordogne, 4 M 186 ; 1 M 77 ; M 119 ; 3 M 121 ; 3 M 90 ; 3 M 284 ; 3 M 298 ; 1 Z 34. — Le Travailleur de la Dordogne. — La Voix Socialiste.

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