MALCOR DEYDIER de PIERREFEU (de) Marguerite-Chantal, Marie, Alice, Adèle née Roullet de la Bouillerie, comtesse

Fille du baron André Roullet de la Bouillerie, propriétaire résidant à Paris, et de Mathilde de Begon de la Rouzière, sans profession, mariée à Paris avec Olivier Malcor Deydier de Pierrefeu, résidant à Aix-en-Provence, elle se trouvait avec sa famille dans le château d’Ollières. Le comte de Pierrefeu, ses enfants et son neveu François ou Franck de Pierrefeu, regroupaient des soldats allemands débandés pour les remettre aux troupes alliées qui avançaient non loin. De son côté, la comtesse téléphonait au colonel Sudre, commandant les troupes françaises qui allaient libérer le village. Durant près de ¾ d’heure, elle lui aurait donné des informations sur la position des Allemands, ce qui aurait permis de mettre en action une batterie. Son neveu, voulant faire prisonnier un groupe d’Allemands, fut tué par un officier, le lieutenant Weber, qui sera tué le lendemain. La comtesse s’étant jetée sur le corps de son neveu qu’il voulait achever, fut mortellement blessée à son tour.

Le colonel Sudre fit présenter les honneurs aux deux victimes devant le monument aux morts, avec un détachement américain. Leurs obsèques eurent le lendemain, toujours avec le colonel Sudre qui proposa une citation pour la comtesse. Un service religieux à leur mémoire fut célébré à l’église Saint-Jean-de-Malte à Aix, le 9 septembre 1944.

Celle-ci et son neveu ont été cités à l’ordre de l’armée au Journal Officiel du 23 juin 1945. Une plaque commémorative a été érigée par la famille sur les murs du château et inaugurée le 19 août 1946.