VERNIOL Madeleine [née Madeleine Eléonore LINOL], dite « Mado »

Par Vincent Flauraud

Née le 31 mai 1904 et morte le 25 août 1980 à Aurillac (Cantal) ; infirmière ; résistante ; secrétaire départementale de l’Union des femmes françaises dans le Cantal ; membre du bureau et du comité fédéral de la fédération du Parti communiste du Cantal.

Madeleine Verniol était la fille de Jean, briquetier, et de Marie Malbec. Avant de devenir infirmière, elle avait été étudiante en dessin à 19 ans, puis assistante sociale à Paris à 23 ans.
Début 1944, dans le Cantal, elle rejoignit la Résistance, au sein des FTP. Madeleine Verniol adhéra au parti communiste à la Libération, et fut désignée comme membre du bureau régional du parti communiste du Cantal en mars 1945. Elle demeura au bureau jusqu’en 1954, puis siégea au comité fédéral jusqu’en 1962, voire 1963. En 1962, elle était secrétaire de la cellule Danièle Casanova à Aurillac.
A la Libération, au titre du Front national, Madeleine Verniol avait été désignée comme membre de la municipalité d’Aurillac, en tant que remplaçante de Magnaudet, prisonnier de guerre. Elle fut ensuite élue conseillère municipale d’Aurillac, sur des listes communistes, en 1945 (4655 voix), en 1947 (1801 voix), et en 1953 (1857 voix). Mais c’est en vain qu’elle présenta de nouveau sa candidature en 1959 et 1965. Elle exerça son action municipale tout particulièrement en direction de l’enfance et des déshérités. Elle siégeait en 1947 aux commissions des travaux publics, de ravitaillement, et d’assistance et d’hygiène. En novembre, elle avait été élue comme déléguée au bureau de bienfaisance de la ville, et dans les années qui suivirent, elle lutta à plusieurs reprises pour l’amélioration des conditions de vie dans certains quartiers populaires récents d’Aurillac, souvent dépourvus d’assainissement (1952 : Firminy ; 1954 : Barra ; 1958 : Camisières). En 1956, elle proposa au conseil municipal la mise en application à l’hôpital d’Aurillac de l’accouchement sans douleur, quatre ans après son introduction en France, venu d’URSS et porté par les milieux communistes.
Vice-présidente du bureau du comité départemental des femmes de France en 1944, présidente en 1946, on vit Madeleine Verniol intervenir fin novembre 1945, lors du comité fédéral du PC à Aurillac, sur la question du rôle politique et social des femmes dans la nation, et rédiger dans Femmes d’Auvergne, ou dans le COP de multiples articles : sur la fête des mères (1947), sur « la femme, infirmière de la maison », sur les problèmes d’approvisionnement en pain et la nécessité de rations plus importantes (1948), pour s’en tenir à quelques exemples. Par la suite, Madeleine Verniol fut secrétaire départementale de l’Union des femmes françaises, au moins de 1950 à 1959. Elle organisa, sur le plan local, avec les militantes cantaliennes de l’UFF, la journée internationale des femmes contre la misère et pour le désarmement, en mars 1951.
Elle s’était mariée en 1925 avec le militant Louis Verniol, avec qui elle eut deux filles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article179610, notice VERNIOL Madeleine [née Madeleine Eléonore LINOL], dite « Mado » par Vincent Flauraud, version mise en ligne le 26 mars 2016, dernière modification le 13 mars 2018.

Par Vincent Flauraud

SOURCES : Femmes d’Auvergne, 7 octobre 1944, 20 avril 1946, janvier 1948. – Le Cantal libre, 6 septembre 1944. – Le Cantal ouvrier et paysan, 31 avril 1945, 24 novembre 1945, 23 novembre 1946, 1er avril 1950, 3 mars 1951, 29 décembre 1952, 28 février 1953, 14 juillet 1956, 24 mai 1958, 27 février 1965, 30 août 1980.

fiches auteur-e-s
Version imprimable