RENARD Jean-Baptiste, Eugène

Fils d’un ouvrier ardoisier et d’une couturière, Eugène Renard exerça le métier d’ardoisier à la fosse Sainte-Marie à Fumay. Le 24 septembre 1909, à Fumay, il épousa Augusta, Pauline Demoulin, sans profession. Veuf, il se maria, en secondes noces, avec Anna Hyon, sans profession, le 18 octobre 1919 à Fumay.

Eugène Renard militait au Parti socialiste SFIO. Élu conseiller municipal de Fumay le 10 mai 1925, sur une liste d’union des Partis ouvriers née de la fusion des listes socialiste et communiste pour le scrutin de ballottage, il devint maire le 10 octobre 1927. Reconduit dans sa fonction après la victoire de la liste socialiste SFIO le 12 mai 1929, il dut faire face à la grave crise économique de 1932 qui provoqua la fermeture des ardoisières et jeta plus de mille ouvriers au chômage. Avec une grande énergie, il réussit à donner du travail à de nombreux ardoisiers fumaciens en les employant dans les services municipaux.

Eugène Renard participa à la lutte contre le fascisme en mai 1934. Il tint meeting à Fumay, au côté de Camille Génon*, secrétaire de l’UD-CGT des Ardennes, et de Marceau Vignon*, délégué à la rédaction du journal Le Socialiste Ardennais.
Candidat sans succès du Parti socialiste SFIO aux élections sénatoriales du 20 octobre 1929, Eugène Renard échoua aux élections des 18-25 octobre 1931, pour le Conseil d’arrondissement, dans le canton de Fumay. Il obtint 1361 voix sur 4201 inscrits et 3343 votants au premier tour, puis 1532 voix sur 3479 votants au scrutin de ballottage.

Après sa défaite aux élections municipales de 1935, Eugène Renard, qui occupait le poste de secrétaire de la section de la Ligue des droits de l’homme dans le canton de Fumay depuis 1930, renonça à la vie politique locale.

Aujourd’hui, une rue de Fumay porte le nom d’Eugène Renard.