BRONNEC René, Émile

Par Paul Boulland, Claude Pennetier

Né le 20 juillet 1923 à Rennes (Ille-et-Vilaine), mort le 9 juin 1978 à Rennes ; ouvrier électricien ; membre du secrétariat fédéral communiste d’Ille-et-Vilaine ; administrateur suppléant de la CCAS.

Fils d’un cheminot qui fut communiste et d’une femme au foyer, René Bronnec obtint le CEP, un CAP et, à Nanterre, un brevet d’étude industrielle-électricité. Au cours de la guerre, on lui proposa à deux reprises d’aller travailler en Allemagne, mais il refusa et il quitta l’école de l’industrie. Syndicaliste depuis 1943, en contact avec les militants communistes de Rennes par son père et dans son travail à l’usine du gaz, il adhéra aux Jeunesses communistes en 1944 et au Parti communiste en 1946. Son épouse donne des dates différentes : 1941 pour les Jeunesses communsite et 1943 pour le Parti communiste.

Après la Libération, le 9 janvier 1945, il fut engagé volontaire dans le 1er corps aérien français comme caporal mécanicien pour dix-huit mois. Son épouse était employée aux écritures à la Sécurité sociale à partir de 1946 et syndicaliste active. Il était entré à EDF, à la maîtrise du laboratoire étalonnage des compteurs.

René Bronnec suivit une école communiste de section en 1947 et une école fédérale du soir en 1949 à Rennes. Adhérent d’un ciné-club, il fréquentait un « groupe d’étude du cinéma soviétique ». En 1950, la direction fédérale émettait sur lui un jugement favorable : « Bronnec est un jeune militant qui a effectué un bon travail au sein de son entreprise où s’est effectué un très sérieux redressement tant sur le plan parti que sur le plan syndical. Ce camarade devra cependant vaincre une certaine timidité qui l’empêche de réaliser davantage. » Membre du bureau de la section de Rennes, ce « camarade très vif » était déjà envisagé comme membre du bureau et même du secrétariat fédéral. Il fut en effet élu secrétaire en 1952, avec la responsabilité du Mouvement de la Paix, mais il n’était plus que membre du bureau fédéral en 1953. L’année suivante, conseiller municipal de Rennes, il était « invité au secrétariat fédéral », mais en 1956-1964 on le retrouva à nouveau au secrétariat, deuxième secrétaire derrière Serge Huber*. Il siégea au bureau fédéral jusqu’en 1968 puis au comité fédéral jusqu’en 1971. Le Parti communiste le présenta à des élections cantonales en 1958 et 1962.

René Bronnec siégea à la commission exécutive de l’Union départementale CGT. En 1964, il était secrétaire départemental des cadres EDF. Elu membre de la commission exécutive de la Fédération CGT de l’Énergie lors de son XXIIIe congrès (1966), il y siégea jusqu’en 1975. Il fut nommé administrateur suppléant de la CCAS en 1963 et à nouveau en mai 1967.

Opéré pour un double pontage du cœur en 1975, René Bronnec ne se remit jamais de cette intervention et il mourut en 1978. Il avait deux enfants nés en 1951 et 1969.

Son épouse, née Michèle Mesmin, le 12 août 1927 à Royan, venait d’un famille syndicaliste et communiste. Son père titulaire du CEP, maçon puis boulanger, entra à la SNCF et fut nommé à Argenteuil avant de venir à Rennes pendant la guerre. La famille comptait trois enfants. Apprentie coiffeuse, Michèle Mesmin fit la connaissance de René Bronnec à Rennes et se maria avec lui. Elle entra à la Sécurité sociale en novembre 1946 où elle s’affirma comme une active militant syndicale CGT et politique. Dirigeant syndicale de la CAF de Rennes en 1947, elle fut élue administratrice du personnel au conseil d’administration. Après sa cessation d’activité, elle fut trésorière puis secrétaire du syndicat des retraités.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18007, notice BRONNEC René, Émile par Paul Boulland, Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 10 septembre 2013.

Par Paul Boulland, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — René Gaudy, Les porteurs d’énergie, tomes 1 et 2, op. cit. — Témoignage de Michèle Bronnec.

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