VÉRAN Marcel, Pierre, Joseph

Par Jacques Girault

Né le 1er mai 1924 à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes), mort le 10 octobre 1993 à Nice (Alpes-Maritimes) ; instituteur dans les Alpes-Maritimes ; militant syndicaliste du SNI et de la FEN ; militant communiste.

Fils d’un préposé des douanes, Marcel Véran fut reçu au concours pour devenir instituteur en 1941. Il effectua sa scolarité d’élève-maître au lycée Masséna, passant immédiatement dans la classe supérieure. Bachelier, il devint instituteur en 1945 et enseigna rapidement à Nice, avant d’être nommé dans un collège d’enseignement général.

Il adhéra au Syndicat national des instituteurs et fut élu en juin 1950 au conseil syndical de la section départementale du SNI. Militant de la tendance « cégétiste » et de la FEN-CGT, il suivit l’école des syndicalistes enseignants de la CGT à Gif-sur-Yvette (Seine-et-Oise/Essonne) en 1950.

Pour les élections du conseil syndical de la section du SNI en 1953, Marcel Véran, figurant en quatrième position sur la liste de la minorité dans les Alpes-Maritimes, fut élu et devint membre du bureau syndical. Il conduisait régulièrement les listes « d’union syndicale » lors des élections et cherchait toujours à créer les conditions pour l’unité de la section. Membre du secrétariat de la section départementale du SNI en 1964, puis, fut privé de cette responsabilité. Pour l’élection du bureau national du SNI en décembre 1965, il figurait en deuxième position sur la liste "Pour un SNI toujours plus uni, toujours plus fort" conduite par Alfred Sorel. Pour l’élection du BN en décembre 1967, en avant-dernière position, il figurait sur la liste « Pour l’unité , l’action, l’efficacité du SNI ». Il s’employa à découvrir certaines irrégularités dans le fonctionnement de la section et les dénonça tout en rappelant la nécessité de l’unité. Sa liste l’emporta aux élections de 1971. Il fut le secrétaire général de 1971 à 1979. Furent alors créées ou rénovées les structures (fonctionnement des sous-sections) et l’information des syndiqués (circulaires publiées dans Actualités 06, vote personnel et par correspondance, création d’une liste électorale). Très rigoureux, il représenta ses collègues à la commission administrative paritaire départementale et au comité technique paritaire. Secrétaire départemental adjoint de la Fédération de l’Éducation nationale en 1965, secrétaire général en 1967, il fit partie de la commission administrative nationale de la FEN. Lors de son départ à la retraite en 1978, les adhérents du SNI lui offrirent, ainsi qu’à son épouse, un voyage à Cuba.

Marcel Véran se maria en septembre 1946 à Nice avec une sympathisante communiste qui ne travaillait pas mais le secondait dans son activité militante. Le couple eut deux enfants. Leurs vacances se passaient à Isola où il retrouvait sa passion de la montagne.

Marcel Véran adhéra au Parti communiste français à Nice en 1949. Membre du comité de la section communiste des Baumettes, quartier où il demeurait, quand le secrétariat national du PCF examina en 1952 les candidatures proposées pour le stage pour les instituteurs communistes, son cas fut réservé. Par la suite, il ne signala pas avoir suivi ce stage. Membre du comité de la fédération de 1959 à 1966 puis à nouveau de 1970 à 1974, il était responsable du travail en direction des instituteurs communistes au début des années 1960. Quand la commission fédérale de l’enseignement fut créée en 1970, il en devint l’un des principaux responsables. Lors de la réunion du comité fédéral du 18 octobre 1969, la discussion fut consacrée au contenu des Lettres françaises, il intervint dans une « charge argumentée sur le contenu » de l’hebdomadaire, selon le rapport de Jacques Denis, militant du comité central qui suivait la fédération. Au début des années 1980, à la suite de désaccords politiques, il quitta le PCF.

Véran, passionné de cinéma, d’histoire et de littérature, était le vice-président du ciné-club Jean Vigo à Nice qu’il animait et membre de la commission administrative nationale de la Fédération Jean Vigo des cinés-clubs de 1949 à 1952. Adhérent de France-URSS (ce qui rendit possible des voyages d’enseignants) et de France-Cuba, il était aussi administrateur de Nice-Athénée, société coopérative de construction d’habitations.

A la retraite, Marcel Véran devint un responsable départemental de la Fédération générale des fonctionnaires tout en continuant à s’occuper de la section des retraités dans les sections départementales du SNI puis du SNUIPP. Il considérait que la scission syndicale ne pouvait que desservir la profession.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180451, notice VÉRAN Marcel, Pierre, Joseph par Jacques Girault, version mise en ligne le 7 mai 2016, dernière modification le 8 novembre 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse syndicale. — Notes de Louis Broch et de Louis Pellegrin.

Iconographie : Marcel Véran à la fin des années 1970.

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