BRIQUEVILLE [BRICQUEVILLE]

Par Pierre Baudrier

Agé de dix-neuf ans, apprenti-bijoutier, insurgé des 5 et 6 juin 1832 mais acquitté après l’avoir nié, il se reprocha rétrospectivement son système de défense et se suicida.

Après avoir enlevé le passage du Saumon les forces de l’ordre fouillèrent le quartier, en particulier la rue Montmartre, et firent des prisonniers. Six d’entre eux passèrent en jugement à la fin du mois d’août : Casimir Roussel*, Joseph Roussel*, François Petet*, Auguste Palm, Anglemont et Briqueville. Les trois premiers furent condamnés et accueillirent le verdict aux cris de « Vive la république ! mort aux tyrans ! Nous nous reverrons aux barricades ! ». Les trois autres, Auguste Palm, Anglemont, Briqueville, furent acquittés. Ils avaient prétendu avoir été obligés de suivre les insurgés.
Finalement, rongé par la honte, Briqueville se suicida en janvier 1835.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180517, notice BRIQUEVILLE [BRICQUEVILLE] par Pierre Baudrier, version mise en ligne le 8 mai 2016, dernière modification le 8 mai 2016.

Par Pierre Baudrier

SOURCES : Journal des débats politiques et littéraires, 29 septembre 1832, p. 3, 2e col. — A. Des Étangs, Études sur la mort volontaire : du suicide politique en France depuis 1789 jusqu’à nos jours, Paris, Libr. Victor Masson, 1860, p. 433.

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