BRUN Antoine

Fils de Gilbert Brun, domestique à la Combe-Martin (à Saint-Quintin-sur Sioule), et de Julie Mantin, fille du fermier de la Combe Martin, Antoine Brun fut élevé par ses grands-parents paternels au village de Puy Vacher, à Ébreuil. Très bon élève, il entra à l’École normale d’instituteurs de Moulins et devint instituteur en 1900. Il se maria en 1903 avec une institutrice, Mlle Chaffraix, et s’établit en 1905 au Breuil, où il effectua toute sa carrière.

Il s’intéressa d’abord à la botanique et surtout à l’étude des lichens, avant de se tourner vers l’astronomie, qu’il avait découverte en lisant l’Astronomie populaire de Camille Flammarion. Il fut encouragé par Michel Luizet, directeur-adjoint de l’observatoire de Lyon, et par Camille Flammarion lui-même.

Après la guerre, à laquelle il participa et qui lui valut la Croix de guerre, il reprit des études à l’observatoire de Lyon, mais refusa les propositions de devenir astronome qui lui furent faites.

Il accepta en revanche des responsabilités politiques, sans être inscrit à un parti. Conseiller général sous l’étiquette socialiste du canton de Lapalisse de 1937 à 1940, il le fut à nouveau de 1945 à 1951. D’abord conseiller municipal, il devint aussi maire de son village du Breuil.

Il s’intéressa en priorité à l’étude des étoiles variables, terrain d’observation privilégié des astronomes amateurs. Il envoya à la Société astronomique de France des milliers d’observations des variations de lumière de ces étoiles. Ses travaux sur les étoiles de la nébuleuse d’Orion restèrent longtemps une référence. Il fut l’un des fondateurs de l’Association française des observateurs d’étoiles variables (AFOEV), qu’il présida. La qualité de ses observations et de ses travaux le firent reconnaître par la communauté scientifique, en France et à l’étranger. Il obtint le prix Henri-Rey, décerné par l’observatoire de Lyon. En 1945, il fut admis à l’Union astronomique internationale ; il fit partie de la délégation française aux congrès internationaux de cette institution, à Zurich (1948), Rome (1952) et Moscou (1958).

Il était officier de la Légion d’honneur, commandeur dans l’ordre des Palmes académiques. Son nom fut donné au lycée agricole de Lapalisse.