BURETTE François

Issu d’une famille ouvrière, François Burette fit ses études à l’EPS puis à l’École pratique de commerce de Denain (Nord). En 1920, il entra comme employé à l’UDC de Denain et de l’arr. de Valenciennes auprès de son beau-père, comptable et directeur de la société, sous la présidence de François Lefebvre. Successivement comptable, puis secrétaire général en 1926, directeur administratif adjoint en 1928, directeur commercial en 1937, Burette devint directeur général en 1940 et PDG en 1941, en conséquence de la réforme du régime juridique des sociétés commerciales, coopératives comprises.
En 1925, il avait fait partie du Groupe d’études coopératives que Gaston Prache, secrétaire fédéral du Nord avait créé à Lille ; il s’y trouvait notamment auprès de Léonard Dutilleul* (de Sin-le-Noble) et de Jean Delattre* (du Cambrésis) - voir ces noms. En 1935, il avait été membre de la commission nationale de réorganisation du Mouvement coopératif, constituée après la défaillance de la BCF. Entré en 1934 au conseil fédéral de la région coopérative du Nord (auquel il allait appartenir durant trente-deux ans jusqu’à la suppression des Fédérations coopératives régionales) il en fut longtemps président et présida les congrès régionaux du Nord de 1948 à 1967. Pendant l’Occupation, membre des organismes coopératifs centraux, SGCC, GNCC et SCCF dirigés par Prache, Leclerc, Défossé et Georges Lebon (banque coopérative) il appartint au réseau Libération-Nord de la Résistance. En juillet 1945, il fut un des co-signataires de la motion Boully (père) de confiance et de solidarité envers Prache aux prises avec ses adversaires. Cette même année, il fut co-fondateur de l’Association des Amis de la Coopération issue du Manifeste coopératif de Bernard Lavergne, Fauquet, Boully (père) et Prache. Au cours de ces années, François Burette avait acquis un grand ascendant sur les militants coopérateurs du Nord qui l’appelèrent bientôt à diverses fonctions régionales qu’il assuma conjointement à celles de PDG de l’UDC de Denain : administrateur, puis président, de la Panification moderne (moulins coopératifs du Nord, après la mort de Buiron*, il en fut le représentant au comité national jusqu’en 1946, date à laquelle le congrès national (Evian) le nomma au conseil d’administration de la FNCC dont il deviendra vice-président, sous la présidence de Brot* puis celle de Degond*. En 1969, succédant à ce dernier, il fut élu président de la FNCC et conserva cette fonction jusqu’en 1973. Par ailleurs, Burette fut administrateur de l’Entraide coopérative, de l’Union coopérative de Crédit ménager, de la Caisse de garantie des coopératives, de la SACM (assurances), des Hôtels Coop, de l’Institut français d’action coopérative, et membre du Comité central de l’ACI.
En 1972, Burette amena sa société de Denain à la fusion avec les Coopérateurs de l’arr. de Douai à Sin-le-Noble, et reçut la présidence de cet important ensemble groupant près de cent mille familles sociétaires autour de plus de quatre cents magasins.
Membre du Parti socialiste SFIO depuis 1921, il fut conseiller municipal de Denain, François Lefebvre étant maire, puis adjoint de celui-ci de 1935 à 1940. Conseiller technique au Cabinet du ministre socialiste Augustin Laurent en 1946-1947, Burette fut nommé officier de la Légion d’honneur en 1956.