Par Astrig Atamian
Né en 1904 à Arabkir dans une famille d’artisans, Arménien originaire de l’Empire ottoman, orphelin, ouvrier, au Parti communiste français à Paris en 1934, établi en Arménie soviétique en 1936.
Krikor Habéchian suivit une scolarité primaire. Il fut déporté au cours du génocide des Arméniens, pendant la Première Guerre mondiale, et perdit ses parents. Avec son grand frère Mardiros, il entra comme apprenti chez un forgeron. En 1925, il partit en Syrie où il resta deux mois avant de se rendre en France.
Il travailla en province puis à Paris dans différentes usines, d’abord comme manœuvre puis comme ouvrier spécialisé.
Il connut une période de chômage après avoir été licencié pour avoir participé à une grève puis fut embauché dans une usine de confection de vêtements imperméables.
Krikor Habéchian adhéra au Parti communiste français en 1934 et appartint à la cellule n°426 dans le 5e arrondissement à Paris.
Il fit également partie de l’Union compatriotique pour la construction de la ville de Nor Arabkir (« Nouvel Arabkir » en Arménie soviétique) et du HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921).
De nouveau au chômage, il quitta la France à bord du Sinaïa le 9 mai 1936 pour s’installer en Arménie soviétique. Il s’établit dans les environs d’Erevan, à Nor Arabkir, une cité construite pour l’accueil des réfugiés arméniens rapatriés.
Krikor Habéchian était considéré par le Parti communiste français comme un bon camarade ouvrier.
Par Astrig Atamian
SOURCES : ARA, Erevan, 1 67 35. – RGASPI, Moscou, 495 270 6901.