HALADJIAN Garabed (Charles ou Nicolas)

Par Astrig Atamian

Né à Smyrne le 25 avril 1904, Arménien originaire de l’Empire ottoman, orphelin de père, peintre ouvrier, au Parti communiste français en 1925 à Marseille puis à Vallauris, établi en Arménie soviétique en 1936 puis en RSFSR.

Fils d’un charbonnier et d’une blanchisseuse, Garabed Haladjian perdit son père assassiné par des soldats turcs en 1915. Il abandonna sa scolarité afin de subvenir aux besoins de sa famille. En 1919, il intégra les jeunesses du parti hentchak (SD arménien).
En 1920, avec de nombreux jeunes hentchak, Garabed Haladjian rallia la fraction communiste formée par Markar Kébabdjian.
Le groupe ne survécut pas à la prise de Smyrne par Mustafa Kémal en 1922. Garabed Haladjian se réfugia à Athènes et reprit ses activités partisanes avec un groupe d’anciens camarades. En 1923, il intégra la rédaction de Combat et adhéra au PC grec l’année suivante. Il militait dans les rangs de la communauté arménienne de Grèce. À Athènes, il travailla comme ouvrier peintre-décorateur dans une usine de faïence d’art où il prit la tête d’une grève. Objet de poursuites, il quitta la Grèce et arriva à Marseille à la fin de l’année 1925 où il intégra immédiatement le Parti communiste français. Il militait au sein de la communauté arménienne. En raison du chômage, il quitta Marseille pour Vallauris en 1926.
Garabed Haladjian fut embauché sur des chantiers puis à l’usine, mais ses activités de militant communiste lui valurent de nouvelles périodes de chômage. Il côtoyait essentiellement les milieux ouvriers français et italiens.
Il se vit confier par le Comité régional de Nice, la constitution d’une cellule à Vallauris. Il parvint à former une cellule de jeunes constituée de 22 membres, une cellule d’adultes constituée de 16 membres ainsi qu’une section locale de la fédération sportive et syndicale composée de 40 membres.
Garabed Haladjian qui avait déjà reçu des avertissements du commissaire de Vallauris fut convoqué par le 8e bureau de la direction générale de la sûreté nationale, à Cannes le 25 septembre 1935. Ses papiers d’identité lui furent retirés et le double d’un arrêté ministériel d’expulsion lui fut remis. Il disposait de huit jours pour quitter le territoire.
Le Comité régional du Parti communiste français lui donna l’ordre de quitter les Alpes-Maritimes et de se cacher à Brignoles dans le Var où il fut pris en charge par le parti et le SRI.
Le 9 mai 1936, il se rendit à Marseille et monta à bord du Sinaïa qui partait pour l’Arménie soviétique via Batoum.
Garabed Haladjian ne resta pas longtemps en Arménie soviétique. Il s’installa à Konakovo (anciennement Kouznetsovo) en Russie, où il travailla dans la fabrique de porcelaine Calinine qui faisait la renommée de la ville.
Le 23 juin 1937, il se plaignit auprès du secrétaire du directeur de l’usine de ne pas avoir reçu sa carte du parti. Il requit également un appartement de deux pièces afin de fonder un foyer. De santé fragile, il demanda en 1939 de pouvoir séjourner en sanatorium.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183733, notice HALADJIAN Garabed (Charles ou Nicolas) par Astrig Atamian, version mise en ligne le 19 août 2016, dernière modification le 19 août 2016.

Par Astrig Atamian

SOURCES : RGASPI, Moscou, 495 270 5005. – ARA, Erevan, 1 67 40.

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