MONNA Louis

Secrétaire de la mairie de Ganges pendant la Seconde Guerre Mondiale, Louis Monna était Protestant. Responsable local de la Résistance, il utilisa ses positions officielles pour réaliser de faux papiers et faire passer des cartes d’alimentation aux maquis mais aussi à plusieurs familles juives, ce qui lui valu, en 2001, d’être honoré du titre de Juste parmi les Nations. Ces activités lui valurent d’être recherché et arrêté par la Gestapo en 1944. Il réussit à leur échapper, ce qui ne fut pas le cas de sa femme qui fut torturée.

Devenu agent d’assurances, Louis Monna fut élu maire de Ganges en 1947, classé indépendant de gauche, voire socialiste indépendant. En 1949, alors que le conseiller général sortant, le socialiste Raymond Chaulliac était en difficulté face au MRP Paul Coste-Floret, la fédération SFIO retira son candidat et appuya celle de Louis Monna qui l’emporta. Louis Monna fut apparenté au groupe socialiste. Dès 1955, il obtint le soutien de la SFIO lors des élections cantonales. En contact avec Jules Moch, Louis Monna n’hésita pas à prendre des positions proches de celles du PCF, notamment sur la question algérienne. Il signa l’appel de la Marseillaise en ce sens en 1956, et présida le comité municipal pour la Paix de sa commune. Enfin, il tenta, sans succès de faire adopter une motion au conseil général contre l’arme atomique. Ceci étant, Louis Monna bénéficia jusqu’à la fin de sa carrière politique du soutien socialiste. Continuellement réélu, il fut battu au premier tour des élections cantonales de 1973 par l’UDR Louis Navarranne. En 1977, il décida de ne pas se représenter aux élections municipales et soutint la liste socialiste.

Louis Monna fut aussi président de la section locale de l’AGMG et vice-président de la FNDIR.