CAMENEN Paul, Marie

Par Émilie Willemin

Né le 27 décembre 1894 à Saint-Nolff (Morbihan), mort le 8 novembre 1979 à Vannes (Morbihan) ; professeur, puis proviseur ; secrétaire général adjoint du Syndicat des proviseurs.

Fils de cultivateurs du hameau de Kergouach, Paul Camenen obtint le baccalauréat ès lettres à Rennes en 1912 et la licence de lettres à Paris en 1914.

Paul Camenen fut mobilisé en septembre 1914, en Orient de 1915 à 1917 comme lieutenant chez les zouaves et démobilisé en septembre 1919. De janvier à septembre 1919, il était professeur à titre militaire au cours secondaire de Montreux-Vieux (Haut-Rhin). En tant que professeur licencié., il exerça dans l’académie de Strasbourg, au collège de Ribeauvillé (Haut-Rhin), en 1919-1920, puis au lycée de Colmar (Haut-Rhin) en 1920-1921. Admissible à l’agrégation de grammaire en août 1920, il fut reçu en 1921. Il resta au lycée de Colmar durant un an, puis fut nommé aux lycées de Brest (1922-1924) puis de Nantes (1924-1928). En 1924, il était secrétaire rapporteur au Conseil d’enseignement des lettres et grammaire.

D’après le rapport d’un inspecteur général en 1933, Camenen avait un frère, directeur d’un établissement secondaire privé à Lorient, et un autre, avocat à Rennes et conseiller général de droite du Morbihan. Il s’était marié en août 1922. Le couple eut sept enfants.

En 1928-1929, Paul Camenen devint censeur au lycée de Quimper (Finistère), puis fut proviseur des lycées de La Roche-sur-Yon (Vendée, 1929-1932), de Lorient (Morbihan) jusqu’en 1937, de Nantes (Loire-inférieure, Loire-Atlantique) jusqu’en novembre 1944. Il fut attaqué dans Le Phare (2 novembre 1942) par les Jeunesses populaires françaises pour ne pas avoir enlevé le buste de Marianne malgré les ordres formels du gouvernement. Une plainte fut à cette occasion déposée contre lui auprès du Procureur de la République. Le lendemain, il porta plainte à son tour car, quand le buste avait été saccagé, le lycée était fermé. Il remplaça le buste détérioré par un autre qu’il avait en réserve. Il n’eut aucune réprimande pour ce geste, mais son avancement fut retardé.

En 1941, il refusa, pour raisons de familles et matérielles, la direction du collège Chaptal à Paris malgré l’insistance de l’inspecteur et du directeur de l’enseignement secondaire. En 1944, à la tête de son lycée bombardé, il fit alors preuve d’ingéniosité en le dispersant en plusieurs points de la ville. En septembre 1944, il demanda un poste dans un lycée parisien. Très soutenu par l’inspecteur d’académie et félicité par le conseil des professeurs pour son action pendant l’Occupation, il obtint le poste de proviseur du lycée Henri-IV dès novembre 1944. En 1947, il ouvrit l’annexe de Montgeron, puis celle d’Ivry en 1958. Il fut admis à la retraite le 27 décembre 1960, après un report accordé en raison de ses charges de famille.

Paul Camenen était membre du Syndicat des proviseurs dès 1946, faisait partie de sa commission exécutive entre 1955 et 1961. En 1955-1956, il en fut secrétaire, représentant au Conseil supérieur de l’Éducation nationale et chargé des relations avec la Société des agrégés, à laquelle il adhérait également. Il fut le secrétaire général adjoint du Syndicat des proviseurs de 1958 à 1961.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18478, notice CAMENEN Paul, Marie par Émilie Willemin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 7 novembre 2021.

Par Émilie Willemin

SOURCES : Arch. Nat., F17127810. — Bulletin du Syndicat national des proviseurs et directrices de lycées français.

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