BAGNARA Giovanni, Sebastiano

Fils de Giovan Battista et de Cortese, Maddalena, Giovanni Bagnara était arrivé très jeune en France, très probablement en suivant ses parents. pour s’y installer. D’après Pia Carena Leonetti, pendant l’occupation, réfractaire au S.T.O., il rejoignit le maquis et il prit part à de nombreux sabotages et actions destinées à récupérer des armes. Toujours d’après cette version, au cours d’une de ces actions, suite à un accident de voiture, Bagnara et quatre de ses camarades durent se réfugier dans le village de Belvès (Dordogne). Une délation permit aux S.S. de repérer et attaquer le groupe de cinq maquisards. Si deux d’entre eux réussirent à s’échapper, trois autres, parmi lesquels Bagnara, grièvement blessés, furent exécutés par la Milice de Vichy. Dans le dossier présent au SHD à Vincennes, dans le cadre d’une instance de recouvrement de pension présentée par sa veuve Hélène (nous ignorons son nom de jeune fille), il ressort qu’il était de nationalité italienne au moment des faits, appartenant, depuis novembre 1943, au groupe « Carlos » d’un détachement FTP - M.O.I. et qu’il serait mort effectivement le 4 mars 1944, mais suite à une embuscade tendue par les Allemands à Belvès (Dordogne). La principale pièce justificative à l’appui de la demande présentée par sa veuve est constituée par le « certificat » suivant, tapuscrit à partir d’un document manuscrit avec, comme en tête, F.F.I. Agrupación de Guerrilleros Reconquista d’España : « Bagnara Giovanni a été mort [sic] par les Allemands dans une embuscade le 4 mars 1944 à Belvès. Il a été assassiné le même jour en compagnie de deux camarades expagnols [sic], il appartenait au groupe FTP MOI depuis quelques jours avant sa mort, faisant à tout instant et dans toutes les occasions preuve d’un grand courage et d’un patriotisme excellent sacrifiant sa vie dans les moments les plus difficiles pour la libération de la France » signé par le Commandant chef de la IVe Division P.O. le chef d’État Major Alvaro, le 1er octobre 1944 signé aussi p.c.c. par le maire de Villefranche du Périgord (Dordogne) le 1er août 1945. Sur l’acte de décès de la commune de Belvès s.d. figure la mention « Mort pour la France ». Nous ignorons le sort réservé aux démarches de Mme Bagnara dont la dernière démande d’attestation date de l’année 1948.