Par Isabelle Antonutti
Né en 1938 à Paris (XXe) ; ouvrier clicheur ; militant syndicaliste du Syndicat général du Livre CGT et du Parti communiste Français.
Maurice Lourdez est né à Paris (XXe). Son père, Maurice, était clicheur à France Soir ; sa mère, Simone, était sans profession. Dans sa jeunesse, il fut pompier volontaire et obtint le brevet de sauveteur spécialiste. En 1953, il entra dans la vie active en faisant son apprentissage chez Cliché Union où il resta jusqu’à son départ au service militaire en Algérie en 1958. Il reçut la croix de la valeur militaire. Il adhéra au Syndicat général du Livre CGT en 1953 lors de son apprentissage. En mars 1961, il fut clicheur à Bobigny, puis il embaucha à L’Humanité en avril 1961 qu’il quitta en 1994 pour sa préretraite. D’abord délégué d’atelier, puis secrétaire de GIA (groupement inter ateliers) il fut ensuite délégué syndical à l’Humanité de 1963 à 1982 et membre du conseil technique de sa section syndicale. Il participa au conflit du Parisien libéré entre 1975 et 1977. Collaborateur du bureau confédéral de la CGT, il était responsable des luttes et de la sécurité et assuma cette fonction de 1981 à 1996. Pour le Comité intersyndical du Livre parisien, il anima la « commission des loisirs » particulièrement active durant le conflit du Parisien libéré puis dans de nombreuses luttes et actions. Il élargit cette fonction à l’Union régionale de l’Ile-de-France de la CGT. Au cours d’une manifestation nationale en 1979, la marche des sidérurgistes à Paris, il se saisit d’un « casseur » qui s’avéra être un policier en civil ; sa voiture particulière fut dynamitée devant son domicile quelques jours après et l’État dut assurer sa protection. Il participa au comité de direction de la SCER (Société confédérale d’études et de recherches) chargée notamment de la gestion administrative des bâtiments et du personnel de Montreuil de 1982 à 1992. Il fut élu au Conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale du Livre parisien en 2006.
Avant son service militaire, il fut responsable de la Jeunesse communiste de France dans sa localité, puis à son Comité national. Membre du Comité fédéral du PCF de Paris, il assura le service d’ordre pour la fédération de la capitale, ainsi que la responsabilité de la sécurité de la Fête de l’Humanité de 1981 à 1993. Maurice Lourdez fut également conseiller municipal de la ville de Mitry-Mory en 1964 et 1965. Retraité, il put pratiquer ses violons d’Ingres : chasse, pêche, cueillette des champignons, jardinage.
Par Isabelle Antonutti
SOURCE : Renseignements fourni par l’Institut CGT Histoire Sociale du Livre Parisien. — Régis Huleux, Maurice Lourdez. Une certaine stratégie ouvrière, Le Temps des cerises, 2017.