CAZOT Gaston, Omer

Par Didier Bigorgne

Né le 31 mai 1885 à Revin (Ardennes), mort le 7 novembre 1969 à Fumay (Ardennes) ; instituteur, puis directeur d’école ; combattant de la guerre 1914-1918 ; militant socialiste ; maire de Fumay (1945-1959).

Fils d’un douanier et d’une mère au foyer, Gaston Cazot fréquenta l’école primaire, puis le cours complémentaire de Revin avant d’entrer à l’École normale d’instituteurs de Charleville. Il obtint son premier poste dans le village de Saint-Etienne-à-Arnes (Ardennes) où il enseigna pendant de nombreuses années. Le 15 février 1908, il épousa Germaine Maria Pirot, sans profession, qui lui donna un garçon.

Georges Cazot, qui avait effectué son service militaire en 1905-1906, fut mobilisé le 2 août 1914 au 291ème régiment d’infanterie, avec le grade de sergent. Il combattit les Allemands sur le front pendant plus de deux ans. Il fit la retraite jusqu’à Fère-Champenoise, puis il occupa des positions de tranchées dans les secteurs de Reims, La Pompelle et Verdun. Il fut grièvement blessé aux combats contre le fort de Vaux le 8 juin 1916 avant d’être fait prisonnier, puis interné dans le camp de Cassel en Allemagne. Cité à l’ordre du régiment, Gaston Cazot reçut la Croix de guerre 1914-1918.

Rendu à la vie civile, Gaston Cazot reprit son métier d’enseignant. Il travailla à Fépin de 1920 à 1928 en qualité d’instituteur, puis de directeur d’école. Il occupait également le poste de secrétaire de mairie et celui de trésorier de la société de Secours mutuel. Il termina sa carrière professionnelle à Fumay au cours de la Seconde Guerre mondiale. Officier d’Académie depuis le 14 juillet 1934, il fut nommé officier de l’Instruction publique le 4 juillet 1949.

Gaston Cazot militait au Parti socialiste SFIO. Aux élections municipales d’avril-mai 1945, il conduisit la liste de son parti à la victoire et devint maire de Fumay. Il le demeura jusqu’au scrutin de mars 1959, auquel il ne se représenta pas. Intraitable sur la question de la laïcité, il refusa les compromissions avec le MRP et fut un inconditionnel des listes socialistes homogènes. Il siégea aussi à la commission exécutive de la fédération socialiste SFIO des Ardennes de 1948 à 1959.
Pendant toutes ces années, Gaston Cazot exerça des responsabilités locales et cantonales. Il présida la commission administrative de l’hôpital-hospice de Fumay, les cours professionnels de la ville, la délégation cantonale et la commission cantonale d’assistance. Lors de son dernier mandat, il prit la décision de faire ériger un monument à la mémoire du syndicaliste ardoisier Eugène Martin-Coupaye qui fut inauguré 1e 9 juin 1963 par le préfet des Ardennes.

Veuf depuis le 15 juin 1954, Gaston Cazot se remaria avec Luce Thérèse Magniette, sans profession, le 20 décembre 1954 à Fumay.

En reconnaissance des services rendus à la commune de Fumay, Gaston Cazot reçut la médaille d’honneur de la Ville le 14 juillet 1968 lors d’une cérémonie organisée à la mairie. A sa mort, il était toujours président de la section locale de la Fédération nationale des combattants républicains, fonction qu’il occupait depuis 1952.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190128, notice CAZOT Gaston, Omer par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 4 mars 2017, dernière modification le 4 mars 2017.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Arch. Dép. Ardennes 3M 8 et 9. — Le Réveil Ardennais, 1948 à 1959. —L’Ardennais, 10 novembre 1969. — Renseignements communiqués par la mairie de Fumay.

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