DEBORD Pierre

Par Gérard MONTANT

Directeur de centre d’apprentissage puis de collège d’enseignement technique à Paris ; militant du SNETP-CGT ; élu au Conseil de l’Enseignement technique.

Pierre Debord fut un dirigeant du Syndicat de l’enseignement technique de la CGT, membre du secrétariat national et du bureau national de 1948 à 1980.

Comme chef d’établissement, il consacra l’essentiel de son activité à la défense des chefs d’établissement. Il créa et dirigea jusqu’en 1980 le Groupement national des directeurs de collèges d’enseignement technique (GND-CGT), devenu dans les années 2000, Groupement national des personnels d’inspection et de direction (GNPID).

Il signa 61 articles dans le Travailleur de l’enseignement technique, organe du SNETP, entre 1948 et 1966.

Il fut élu, pendant de nombreuses années à partir de 1948, à la commission administrative paritaire nationale des directeurs de centres d’apprentissage puis de collèges d’enseignement technique. Les listes qu’il conduisait recueillirent 74,5% avant la scission, 40,01% au lendemain de la scission, jusqu’à 34,8% en 1956, 32,18% en 1963, 21,40% en 1969, 21,19% en 1972 sur une liste commune avec la Confédération française démocratique du travail.

Le GND-CGT engagea un processus d’unification avec le Syndicat national des personnels de direction de la FEN au début des années 1970, qui ne put aboutir.

Pierre Debord représenta la CGT au Conseil de l’Enseignement Technique, élu en 1951 et 1955.

Il dut affronter et régler un grand nombre de conflits dans son établissement, ses conceptions du management étant fortement contestées notamment par la section syndicale CGT.

Pierre Debord, comme d’autres militants de la CGT dans les centres d’apprentissage, notamment les directeurs, fut l’objet de sanctions dans les années d’après la scission. Ainsi en 1950, il fut suspendu de ses fonctions à la suite d’une rencontre avec les élèves de son établissement à Versailles, où il avait expliqué le sens de la grève de ses enseignants contestant la venue de Ridgway, général américain s’étant fait remarquer par sa brutalité lors de la guerre de Corée et devant prendre le commandement de l’OTAN dont le siège était à Paris. Il fut réintégré en 1951, grâce aux soutiens des élus directeurs de la CGT, la CFTC et de la CGT-FO, et affecté au centre d’apprentissage, rue Ledru Rollin à Paris, qu’il dirigea jusqu’à son départ en retraite. Pendant cette période de mise à pied de plus d’un an, Pierre Debord joua un rôle de permanent dans le syndicat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191599, notice DEBORD Pierre par Gérard MONTANT, version mise en ligne le 23 avril 2017, dernière modification le 31 janvier 2022.

Par Gérard MONTANT

SOURCES : Arch. Nat., F/17/17795 (note de Jacques Girault). — Arch. du SNETP. — Informations de Paul Castel secrétaire général de la FEN-CGT. — Publication du Travailleur de l’enseignement technique. — G. Montant, « Un certain regard … un demi-siècle d’histoire des enseignants à la CGT », édit. IHS-CGT p. 51-53.

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