CHIARONI Angelin

Angelin Chiaroni, instituteur, fut mobilisé en 1939 comme officier. Démobilisé, il participa à la Résistance en Corse dès l’invasion italienne en novembre 1942. Dans la région d’Aulène et de Serra di Scopamena, les militants qu’il avait regroupés décidèrent de s’affilier au Front national. Devenu clandestin, il organisa dans la région la Résistance. Arrêté par les carabiniers italiens, il s’échappa. Repris le 27 juillet 1943, torturé par l’OVRA, il fut condamné à Bastia, le 28 août 1943, à 24 ans de réclusion par le tribunal militaire italien. Déporté en Italie à Sulmona dans les Abruzzes, il s’évada à nouveau, rejoignit les résistants italiens puis revint en Corse où il participa aux luttes qui libérèrent l’île. Mobilisé dans l’armée française, il combattit en son sein jusqu’à la paix. Il fut homologué forces françaises combattantes (FFC), déportés et internés de la résistance (DIR), forces françaises de l’intérieur (FFI).

Chiaroni reprit son métier d’instituteur à Bastelica, à Aulène, puis à Ajaccio. Il fit partie à partir de 1964 du bureau de la section départementale du Syndicat national des instituteurs après avoir été le secrétaire de l’Union locale CGT à Ajaccio.

Il adhéra au Parti communiste français en 1949. Secrétaire des sections de Bastelica, puis d’Aulène, à partir de 1962, il entra au bureau de la section d’Ajaccio. Membre du comité de la fédération en 1961, du bureau fédéral en 1962, il redevint membre du seul comité fédéral en 1964 et ne fut pas reconduit lors de la conférence fédérale suivante.

Dans les années 1980, Chiaroni fut un des premiers à répondre positivement au projet d’un mémorial informatique de la Résistance en Corse.