BAUMGARTEN Rolf

Rolf Baumgarten, dit Baugartin, dit Trenet, était le fils de Max Baumgarten, né le 3 avril 1895, et de Bertha, ou Betty, et il avait un frère, Werner, Jacques, né le 27 mai 1921 à Berlin. Il vivait avec ses parents à Paris, rue du Faubourg Montmartre, et, auparavant, peut-être à Anvers.
Interné dans le camp de Gurs (Basses-Pyrénées), sans doute en tant qu’Allemand, il s’en était évadé en janvier 1941. La famille quitta Paris le 12 août 1942, « craignant des représailles des autorités d’occupation », sans doute suite aux rafles du « Vel d’Hiv », et ils franchirent clandestinement la ligne de démarcation le 14 août dans la région d’Angoulême (Charente). Il se présenta spontanément à la gendarmerie, mais, n’ayant pas fait viser sa pièce d’identité au départ de Paris et étant démuni de titre de circulation, un procès-verbal fut dressé contre lui et il fut déféré au parquet de Périgueux. Il est mentionné sur ce procès-verbal, daté du 18 août, qu’il devait être dirigé vers le camp de Gurs, mais la phrase est barrée et remplacée par une mention d’autorisation de résidence à Clairvivre (commune de Salagnac). La famille fut, de fait, autorisée à demeurer à l’hôpital de Clairvivre en raison de l’état de santé du père.
Rolf était un résistant du groupe Stalingrad. Le 9 juillet 1944, il tomba au combat lors d’un affrontement de ce détachement avec des éléments d’un groupe de combat de la 11e SS Panzer Division, au village de La Sarlandie, commune de Payzac. Quatre autres FTP périrent sous les balles allemandes, André Gibert, 23 ans, Maurice Brenière, 28 ans, Georges Boyat, 21 ans, André Dupuy. Rolf Baumgarten n’avait que dix-sept ans.
Les parents de Werner et leurs enfants avaient été auparavant visés par la rafle du 26 août 1942 mais ils échappèrent à la déportation, à l’exception de leur premier fils, Werner Jacques. Domicilié à Périgueux, à l’hôtel Europe, il y fut arrêté le 26 août, transféré à Drancy puis déporté à Auschwitz par le convoi n° 26 du 31 août 1942.

Le nom de Rolf Baumgarten, ainsi que celui de ses compagnons de combat, figure sur la stèle commémorative érigée au lieu-dit de "La Sarlandie".
La mention Mort pour la France lui a été attribuée.