MONBOISSE Armand (Pierre Jean Marie Armand)

Par Vincent Flauraud

Né le 18 septembre 1896 à Saint-Saury (Cantal), mort le 12 mars 1970 à Aurillac (Cantal) ; directeur-adjoint des impôts à Lyon ; conseiller général radical-socialiste puis socialiste du Cantal et maire de Saint-Saury (Cantal) ; trésorier puis vice-président de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies d’électricité et de gaz ; plusieurs fois candidat aux élections sénatoriales dans le Cantal.

Né dans une famille de deux enfants, Armand Monboisse était le fils de Jean, enseignant, et de Marie Gazal, sans profession, tous deux catholiques pratiquants.
Après ses études au lycée Emile-Duclaux d’Aurillac, puis à la faculté de droit à Paris, il entra dans l’administration des contributions directes. Il fut d’abord contrôleur à Paris, puis à Saint-Céré (Lot) et à Aurillac (Cantal), avant de devenir inspecteur à Clermont-Ferrand, puis à Saint-Etienne (Loire). Il termina sa carrière comme directeur adjoint des impôts à Lyon.
Ancien combattant de la guerre de 1914-1918, il avait été élu conseiller municipal de sa commune natale, Saint-Saury, dès 1929.
Pendant le second conflit mondial, il apporta son concours aux mouvements de résistance.
Candidat radical-socialiste aux élections cantonales dans le canton de Saint-Mamet (Cantal) en 1945, il fut élu avec 78,6 % des voix, dans un duel qui l’opposait, dès le premier tour, au communiste Lucien Goutel. Il fut par la suite constamment réélu jusqu’à sa mort, mais sous l’étiquette socialiste, puisqu’il avait adhéré entre temps à la SFIO, membre de la section de Saint-Etienne (Loire), avant de rejoindre celle de Saint-Saury. Au sein du conseil général, il fut président de la commission des finances, et rapporteur du budget de 1945 à 1951, date à laquelle la SFIO perdit la présidence du conseil général au profit du PPUS. Il fut par la suite membre de la commission des finances et de l’administration générale, vice-président de la commission départementale.
En 1947, il avait été élu maire de Saint-Saury, et le demeura aussi jusqu’à son décès. Président-fondateur du syndicat des collectivités concédantes de l’électricité et du gaz du Cantal en 1947, œuvrant à l’extension et au renforcement des réseaux de distribution d’électricité dans le département, il devint en 1948 trésorier de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies, et de l’Association nationale des syndicats de communes, avant d’accéder à leur vice-présidence en 1960.
Il représenta régulièrement la SFIO cantalienne aux élections au Conseil de la République puis au Sénat. En 1948, en troisième position au premier tour (27,1 %), il se maintint au second et fut battu (245 voix) par Paul Piales, candidat des Paysans (361 voix). En 1955, les deux sortants, Paysans, furent réélus dès le premier tour (24,5 % des suffrages pour A. Monboisse). En 1962 enfin, il se maintint de nouveau au second tour face à l’un des sortants, Hector Peschaud, président du conseil général, « malmené » au premier tour par le candidat MRP. Mais une nouvelle fois Armand Monboisse fut battu, par 318 voix contre 246. Lors de son décès, les communistes cantaliens, dans Le Cantal ouvrier et paysan, lui rendaient hommage en le considérant comme « un fervent partisan de l’union de toutes les forces de gauche et notamment de l’entente entre socialistes et communistes ».
Armand Monboisse était marié avec Anne Casse, sans profession, et père de quatre fils.
Il avait été fait chevalier de la légion d’honneur en 1960, officier des palmes académiques en 1966.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article200835, notice MONBOISSE Armand (Pierre Jean Marie Armand) par Vincent Flauraud, version mise en ligne le 13 mars 2018, dernière modification le 13 mars 2018.

Par Vincent Flauraud

SOURCES : Fiche de renseignements remplie par la famille ; La Montagne, mars 1970 ; Le Cantal ouvrier et paysan,21 mars 1970.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable