GALBOIS Robert, Charles

Par Michel Thébault

Né le 30 octobre 1923 à Availles-Limouzine (Vienne), exécuté sommairement le 17 juin 1944 à Availles-Limouzine (Vienne) ; mécanicien ; résistant maquis AS.

Robert Galbois était le fils de Pierre Galbois âgé de 41 ans et de Jeanne, Albertine Guyonnet âgée de 36 ans. Ses parents s’étaient mariés le 22 avril 1908 à Availles ; son père né le 5 février 1882 à l’Isle-Jourdain, était alors maréchal-ferrant, et sa mère née le 15 novembre 1887 à Availles, sans profession, était la fille de Léon Guyonnet qui tenait une huilerie à Availles-Limouzine. Le couple eut deux enfants avant la première guerre mondiale, Octave, Léon, Maurice né le 26 mars 1909 et Léone, Inès née le 10 décembre 1912. Pierre Galbois fut mobilisé le 1er août 1914 au 125ème Régiment d’Infanterie de Poitiers. Blessé le 11 septembre 1914 à la fin de la bataille de la Marne où son unité combattit dans les marais de Saint-Gond, il fit toute la guerre et ne fut démobilisé que le 11 mars 1919 après quatre ans et demi d’absence. Robert, le petit dernier, naquit après la guerre, onze ans après sa sœur Léone. Au recensement de 1936, toute la famille résidait à Availles-Limouzine, rue Rocard. Ses parents y étaient déclarés hôteliers, tandis que son frère et son beau-frère Marcel Brunaud (marié à Léone en avril 1934) étaient au même lieu mécaniciens. Robert apprit sans doute auprès d’eux le métier de mécanicien. En 1944, célibataire, il était toujours domicilié sur la commune d’Availles-Limouzine et exerçait la profession de mécanicien, vraisemblablement dans l’atelier familial. Il s’engagea dans la résistance et intégra l’un des nombreux maquis en formation dans l’est et le sud du département de la Vienne. Il rejoignit dans le secteur de l’Isle-Jourdain (Vienne) le maquis « Adolphe » rattaché au départ à l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée), puis après le 6 juin 44 réuni à l’AS, sous le commandement du capitaine Blondel (groupement D du sud de la Vienne). Robert Galbois occupait la fonction d’agent de liaison entre les différents maquis AS du secteur. Le 17 juin 1944, Alfred Louvain, un résistant actif décida de procéder à une opération de sabotage des signalisations routières afin de perturber les déplacements des troupes allemandes. Il se fit accompagner de Robert Galbois. Ils furent peu après renforcés par deux jeunes réfractaires du STO cachés à proximité, Raymond Boutet et Louis Lefevre. Ils entreprirent de rendre illisibles les indications routières entre Availles-Limouzine et Le Vigeant. Ils furent alors surpris par une unité allemande, une colonne de ravitaillement destiné au camp militaire allemand de La Rye, et qui était escortée par la Feldgendarmerie. Fouillé, Alfred Louvain fut trouvé en possession d’une arme. Les quatre résistants dont Robert Galbois furent conduits en camion quelques kilomètres plus loin, interrogés, frappés puis exécutés sommairement au lieu-dit La Croix de Boisse, un carrefour de routes au sud du Vigeant.
Robert Galbois obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI en octobre 1945. Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Availles-Limouzine. Un monument fut dressé après la guerre au carrefour de la Croix de Boisse pour commémorer son souvenir et celui de ses trois camarades.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article201946, notice GALBOIS Robert, Charles par Michel Thébault, version mise en ligne le 20 avril 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, registre matricules, recensement 1936) — Jacques FARISY Le camp du Vigeant, 1918-2005 Ed. Les amis du pays civraisien, 2006 — Collège de l’Isle-Jourdain, sous la direction de Gérard Roy, 4 août 1944, la tragédie du Vigeant 3ème Édition. 1989 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil.

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