CONIO Antoine

Par Antoine Olivesi

Né le 11 septembre 1878 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 29 juillet 1947 à Marseille ; employé de mairie ; écrivain social du Midi.

Antoine Conio est né le 11 septembre 1878 à Marseille dans une famille d’ouvriers. Son père travaillait dans une savonnerie et habitait rue Caisserie, dans le quartier du Vieux-Port.
Antoine Conio travailla d’abord sur les quais puis fit des études et entra comme employé à la mairie où il devint plus tard chef de service.
Comme l’écrivit Jorgi Reboul lors de la célébration du centenaire de sa naissance, Conio participa aux grands conflits sociaux qui agitèrent la ville et le port de Marseille au début du XXe siècle.
Il combattit également par la plume, car il est classé parmi les « rouges du Midi » et les écrivains sociaux provençaux. En 1925, il fut, avec Reboul, l’un des fondateurs du « Calen », puis de 1928 à 1937 assura la publication de « l’Armana Marsihés » et dirigea enfin de 1937 à 1939 le journal « L’Araire ». Il y défendit la langue marseillaise, organisa, regroupa toutes sortes de matériaux linguistiques et historiques concernant la Provence, avec méthode et compétence.
Sans rompre avec le Félibrige dont il fut nommé majoral en 1927, il évolua vers l’occitanisme et assura en 1938 dans le périodique communiste régional Rouge-Midi une chronique en provençal qu’il reprit en 1946-1947.
Une grande partie de son œuvre est restée manuscrite aux Archives communales de la ville de Marseille où une exposition a été organisée en son honneur en 1978.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20521, notice CONIO Antoine par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 22 septembre 2020.

Par Antoine Olivesi

ŒUVRE : Poèmes ou textes en prose publiés dans les périodiques cités, notamment « Balada Ac Mestres » (1906) et « Lou Secrèt de Casau » (1933).

SOURCES : Chansido dus escrivans marsihès e d’ou relarg de Marsiho, Lou Provençau a l’Escolq, Saint-Rémy, 1973, p. 110-111 ; Antologia deis escrivans sociaus provençaus, Centre d’Estudis Occitans, Montpellier, 1975, p. 16, 51, 52. — Marseille, revue municipale, 1979-1980 (notes de Jorgi Reboul, à propos du centenaire).

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