HAVET Michel, Paul, Marie

Michel Havet était le fils de Gilbert Paul Louis Havet (1898-1993), vétérinaire, et de Nelly Marthe Claire Victoire Landa (1901-1971). Fait prisonnier en 1940, Gilbert Havet fut détenu à l’Oflag IV D à Elsterhorst, à 50 km au nord-est de Dresde (Saxe), jusqu’en 1942, avec notamment Albert Lautman, professeur de philosophie au lycée Marceau de Chartres (Eure-et-Loir) fusillé au camp de Souge (Gironde) le 1er août 1944.
Michel Havet était domicilié chez ses parents, route de Chartres à Maintenon. Élève du lycée Marceau à Chartres depuis 1934, il réussit le baccalauréat mathématiques en juin 1944.
En octobre 1940, alors âgé de seize ans, il avait participé à la récupération d’armes abandonnées par l’armée française et avait été arrêté par les Allemands pour détention d’armes puis libéré le 15 novembre 1940.
Lors des combats de la libération, le 11 août 1944, il attaqua des véhicules allemands circulant sur la route nationale 10 puis à partir du 15 août dans un groupe de FFI, participa aux combats dans la ville de Chartres.
Roger Joly selon les témoignages recueillis écrivit : « le 16/08/1944, en attendant l’arrivée des troupes américaines, il faut repousser les Allemands trop proches du centre ville. Une patrouille de FFI, commandée par Jean Alès, secrétaire de police du commissariat de Chartres, rassemble Baudry, Corbin, Bobet, Baranez, Gérard, Jéga, Séginger, Polydor, Rouget et XX [son nom, Michel Havet, est alors inconnu du chef de groupe, qui l’appelle XX]. Le matin participation aux combats de la Porte Morard, sans pertes. L’après-midi, participation à l’occupation de l’usine à gaz, altercation avec les Allemands, puis participation au « nettoyage » du cimetière Saint-Chéron, où les Allemands, retranchés, cachés par les ombrages, ont un excellent observatoire sur la ville : deux tués le 16/08/1944, Jean Rouget et Michel Havet. »

En fait six résistants périrent au cours des combats pour la libération de Chartres (Eure-et-Loir), le 16 août 1944, dans le secteur du cimetière Saint-Chéron, dont Michel Havet atteint par une balle au front. Son acte de décès indique la date du 17 août 1944 à 15h.
Les funérailles des FFI tombés dans les combats de la libération de Chartres et des victimes civiles se déroulèrent dans la cathédrale le 20 août. Michel Havet a été inhumé dans la tombe familiale du cimetière de Maintenon.

« Tué au combat », Michel Havet fut reconnu « Mort pour la France » à titre militaire et homologué FFI soldat 2e classe (période homologuée du 1er juin au 17 août 1944) le 1er février 1951 ; décoré à titre posthume de la Croix de guerre 1939-1945 avec Citation à l’ordre de la division.

Son nom figure sur les plaques commémoratives apposées sur le mur du cimetière de la rue Saint-Chéron sur celle aux « FFI et FTP tombés pour la libération de Chartres 15-18 août 1944 » sur l’Esplanade de la Résistance, sur le monument aux morts du lycée Marceau à Chartres, ainsi que sur le monument aux morts de Maintenon (Eure-et-Loir).

Voir monographie Chartres (Eure-et-Loir) combats de la Libération 15 au 18 août 1944