BOISSIER Jean

Fils d’Alphonse, marchand forain, et d’Augustine, née Bonati, marchande, Jean Boissier habitait le Puy-de-Dôme quand il partit comme Volontaire de l’Espagne Républicaine, avant février 1937. Il fut considéré comme un assez bon élément au sein des Brigades internationales. A son retour en France, il fut arrêté le 7 août 1937 pour retard de sa période militaire et interné dans la région de Lyon (Rhône). Il sortit de prison début novembre 1937 et le Comité d’entraide aux familles des Combattants de l’Espagne républicaine de la région lyonnaise l’aida financièrement pour revenir à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). On demanda au comité local de l’entourer d’une grande solidarité s’il était rentré en règle avec les Brigades Internationales.

Arrêté sans doute au printemps 1944 pour des faits inconnus mais détenu politique, il fit partie du "train de la mort", parti de Compiègne pour Dachau le 2 juillet 1944.
Il fut envoyé le 25 août 1944 au camp Hersbruck (Allemagne). Aménagé entre mars et septembre 1944 sur un ancien terrain du service du travail allemand, à 30 km à l’est de Nuremberg, ce Kommando avait été créé pour installer une usine souterraine fabriquant des moteurs d’avion. Le travail des détenus consistait à déblayer les roches, préalablement dynamitées, afin d’aménager les galeries. 10000 détenus environ sont passés par ce camp annexe, 4000 y sont morts. C’est ici que Jean Boissier décéda la 20 janvier 1945.