LIN Ziqiong 林资炯 [LEE Chih-chun]

C’est un Taïwanais, présenté dans le journal pro-Wang Jingwei « Le nouveau Shen bao » comme un avocat, mais de façon beaucoup plus crédible, dans les rapports de police de la Concession Internationale, comme un « ronin formosan ». Il apparaît, en effet, dans les documents qui le concernent, comme un aventurier sans scrupule dont la police politique japonaise a fait le président d’une Association pour le bien-être des ouvriers (Fuyihui) implantée par ses soins à Shanghai-est ( Yangshupu)en 1939 qui compta peut être 100.000 adhérents en janvier 1940 avant de disparaître un an plus tard, après avoir animé cing grèves. Li Ziqiong était assisté de quelques syndicalistes d’avant 1937, comme Zhang Chuqiang* (voir à Fan Yifang* et à Zhang Kechang*) ralliés au gouvernement fantôche de Wang Jingwei, et il avait comme conseiller un agent des services secrets japonais, nommé Kuboda. L’objectif du Fulihui était, en fomentant des grèves dans des entreprises anglaises de procurer aux grévistes la médiation d’organisations mises en place par les autorités pro-japonaises en dehors de la Concession, ce qui leur permettait d’y intervenir indirectement (voir à Zhang Desheng*). Le Fulihui finançait ses activités par le racket des réseaux de voyous qu’il hébergeait et se livrait à une intense contrebande de la drogue en profitant des laisser-passer qu’il leur procurait.