ZHOU Zhiyuan 周致袁

Employé des postes de Shanghai, où il avait été recruté une fois diplômé du Collége juridique de Shanghai. Il y avait été le condisciple de Wu Kaixian* et de Lu Jingshi*. Il participa activement à la « réorganisation » du syndicat des Postiers le 3 mai 1927 après le coup de force de Chiang Kaï-shek du 12 avril. C’était un « jeune Turc » du GMD que l’on range dans la « clique du Zhejiang » : il fut très actif dans la lutte contre le gongtong, une fédération syndicale violemment anticommuniste qui était trop impliquée dans la répression sanglante du mouvement ouvrier pour s’implanter durablement dans le monde du travail. À l’automne 1927, il soutint la grève de la BAT tout en manoeuvrant pour mettre en difficulté le président du syndicat Li Changhui*. C’est ainsi qu’il convoqua le 17 novembre un meeting dans les locaux du Dangbu de Shanghai en son absence. 120 « délégués ouvriers » y proposèrent « d’améliorer leur soutien aux grévistes » en plaçant le mouvement sous le contrôle de syndicalistes proches de Chiang Kaï-shek. Il dirigeait à cette date le Bureau ouvrier et paysan du Dangbu de Shanghai et il fut nommé à ce titre conseiller du syndicat des postiers. Il intervint dans les principales grèves de l’hiver 1927-1928 et fut l’un des militants GMD qui contribuèrent à la création du gongzong, une nouvelle fédération qui regroupait les syndicats hostiles au gongtong. Le syndicat des Postiers était l’ un des Sept Grands syndicats (qida) de Shanghai qui en constituaient le noyau central, avec les deux syndicats des Presses Commerciales, ceux des usines de cigarettes BaT et Nanyang , celui des cheminots du Shanghai-Ningbo, et celui des travailleurs de la presse. Ces syndicats avaient tous été construits sur les ruines des syndicats correspondants créés avec participation des communistes avant avril 1927. Ils gardaient de leur passé une certaine combativité et une incontestable représentativité, mais obéissaient au Dangbu GMD. Ainsi, en octobre 1928, lors de la grève des Postes, Zhou Zhiyuan contribua à briser le mouvement qu’il avait contribué à lancer en poussant à des négociations sans avoir obtenu aucun accord avec la direction. Ce fut un échec. Zhou Zhiyuan retrouva cependant une certaine audience parmi les ouvriers en convoquant un meeting le 4 mai 1928 pour dénoncer les « atrocités japonaises » (bien réelles !) lors de l’ « affaire de Jinan » en y faisant acclamer le patriotisme du GMD et Chiang Kaï-shek. . On perd ensuite sa trace.