CORDIER Octave, Joseph, Maurice dit Père Maurice

Octave Cordier était le fils d’Adrien, garçon de cave et de Rose Fyon, cultivatrice, domiciliés à Cousance. Il était religieux.
Il fut incorporé le 8 octobre 1905 au 44e régiment d’infanterie. Le 13 septembre 1906, il obtint une dispense au titre d’élève ecclésiastique et fut classé dans le service auxiliaire le 3 mai 1907. Après la déclaration de guerre de 1914, il fut incorporé à la 7e section d’infirmiers le 19 novembre et passa dans l’armée territoriale le 1er octobre 1917. Il fut démobilisé le 18 mars 1919 et se retira à Marlieux (Ain). En 1924 il entra à l’abbaye trappiste de Notre-Dame-des-Dombes, à Le Plantay (Ain).
Lors de la déclaration de guerre à l’Allemagne nazie le 3 septembre 1939, 35 moines de l’abbaye furent appelés sous les drapeaux. Deux d’entre eux furent tués pendant la bataille de France.
Dès 1940 l’abbaye apporta son soutien à la Résistance en camouflant 700 tonnes de matériel de guerre et en donnant refuge aux réfractaires français, juifs ou étrangers. Par la suite elle apporta son aide aux maquis environnants en cachant des résistants. Elle était surveillée par la Gestapo de Lyon qui y fit plusieurs perquisitions. Lors de l’une d’elle le 19 mai 1944, le père Maurice fut tué à l’intérieur de l’abbaye par un soldat allemand. Un autre moine, le frère Amédée Neyret, âgé de 33 ans fut abattu d’un coup de revolver dans le dos. D’autres furent envoyés à la prison de Montluc, à Lyon.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Le Plantay (Ain).