BALAŸ Raymond, Antoine

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 20 janvier 1911 à Lyon (VIe arr.), mort en action le 4 septembre 1944 à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire) ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Raymond Balaÿ était le fils de Francisque Antoine Marie Jules, âgé de 40 ans, employé de commerce et de Joséphine Rose Gabrielle de Montgolfier, sans profession. Il se maria le 30 mai 1935 à Champdieu (Loire) avec Colcombet Olympe Marie Alexandrine.
Il entra dans la Résistance au maquis FFI de Corlay (Saône-et-Loire) à la 105e compagnie et appartenait à la section de Jean Ballet.
Lors du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, la Résistance locale eut pour objectif précis de préparer et d’accompagner le mouvement vers le nord et l’est des troupes alliées.
Le maquis de Corlay fut constitué le 10 juin par le Groupe Thibert, appartenant aux Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). Le site de Corlay offrait un meilleur refuge et des facilités d’action supérieures à celles précédemment trouvées dans la forêt de La Ferté et dans les villages de la vallée de la Grosne. Le 7 juillet, le commandement en fut confié à André Jarrot, compagnon de la Libération et futur député et ministre, avec le pseudonyme de Commandant Goujon. Des parachutistes britanniques et français du SAS (Spécial Air Service), assuraient l’instruction militaire des jeunes recrues.
Le 28 août 1944, le maquis reçut le renfort du détachement SAS sur jeeps du capitaine Guy de Combaud de Roquebrunne venant de Normandie et devant faire la jonction avec les troupes débarquées en Provence et qui approchaient. Le 3 septembre, il fut décidé de passer à l’attaque pour libérer la ville de Sennecey-le-Grand. Dans la nuit une forte colonne ennemie en retraite de 1600 hommes s’arrêta à Sennecey. L’attaque fut déclenchée à l’aube par les SAS et la 105e compagnie du maquis de Corlay commandée par le capitaine Leduc. La section de Raymond Balaÿ était placée au centre du dispositif entre Saint-Julien et Ruffey (Saône-et-Loire). Le soir du 4 septembre Sennecey était libérée mais au prix de lourdes pertes. L’ennemi eut également de nombreux morts.
Le maquis de Corlay qui avait compté jusqu’à 525 hommes, eut 49 hommes tués au combat ou morts en déportation. Raymond Balaÿ comptait parmi les tués.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de naissance le 23 octobre 1950.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Lux et sur le mémorial dit "Mur de la Résistance", à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire).

Voir monographie Sennecey-le-Grand bataille du 4 septembre 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article209562, notice BALAŸ Raymond, Antoine par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 13 décembre 2018, dernière modification le 24 octobre 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Maison de la Résistance et de la Libération du Chalonnais, Bataille de Sennecey -le-Grand.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance).

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