CHAUVÉ Henri, Eugène

Par Jean-Luc Pinol

Né le 22 février 1895 à Gannat (Allier) (ncec), marié, sans enfant, domicilié 18, boulevard de la gare à Paris (XIIe arr.), employé à la Compagnie des chemins de fer PLM et affecté au service de l’exploitation, Henri Chauvé, était secrétaire adjoint de la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer et secrétaire du syndicat confédéré de Paris PLM.

Élu secrétaire adjoint de la Fédération nationale des Travailleurs des chemins de fer en mai 1919 (voir Marcel Bidegaray), Chauvé montra une attitude réservée lors des mouvements de l’année 1920. Lors du congrès fédéral d’avril 1920, il déclara à propos de l’incident Campanaud : « J’ai posé la question de façon très formelle [Au conseil d’administration] : " entendez-vous que, lorsqu’un militant syndicaliste sera frappé, automatiquement on déclenche la grève ? " j’ai fait ressortir les dangers qu’il y aurait à agir ainsi » (compte rendu du congrès, p. 15). Selon le témoignage de Maurice Sauvé : « Lors de l’incident Campanaud, en février 1920, et de la grève générale qu’il engendra, mon frère [Émile Sauvé], qui avait désigné par la commission exécutive fédérale secrétaire du comité de grève avec Léon Coudun (délégué fédéral du Réseau de l’Est), refusa d’accepter le protocole signé avec Millerand (président du Conseil) pour régler le conflit et démissionna de secrétaire du comité de grève. En l’absence de Marcel Bidegaray, au lit à son domicile (malade pour congestion pulmonaire), c’est Chauve (ou Chauvé) qui signa avec Léon Coudun ledit protocole qui motiva la conquête de la Fédération des cheminots par le courant dit « révolutionnaire » et la grève générale du 1er au 29 mai 1920, grève qui se termina par l’échec que l’on connaît, la révocation de 18 000 militants et l’affaiblissement très important de l’Organisation des cheminots. »
Par ailleurs, lors du congrès du réseau PLM à Lyon, en juillet 1920, Mérot, qui présentait le rapport moral, accusa l’ex-secrétaire adjoint de la Fédération d’avoir travaillé en mai 1920.
En juin 1926, Henri Chauvé qui était membre du syndicat confédéré de Paris PLM, fut élu secrétaire général de cette organisation. Ce syndicat, dont le siège social se trouvait 10, rue Legraverend à Paris (XIIe arr.), comptait alors 3 500 adhérents. Son bureau, outre Henri Chauvé, était constitué par Joseph Demoment et Louis Riou, secrétaires adjoints, Georges Blaise, trésorier, Sébastien Auloy, trésorier adjoint et Wilfrid Demarly, archiviste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2185, notice CHAUVÉ Henri, Eugène par Jean-Luc Pinol, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 février 2012.

Par Jean-Luc Pinol

SOURCES : Arch. Nat. F7/13662, F7/13667 et F7/13684, rapport du 31 juillet 1920. — Arch. PPo. 308, rapports d’octobre 1926. — Compte rendu du congrès cité. — Lettre de Maurice Sauvé, 4 novembre 1984.

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