GUERRIER Lucien, Léonard

Né le 5 novembre 1886 à Aumale (Seine-inférieure, Seine-Maritime), fils d’un ouvrier verrier, et ouvrier lui-même, en 1908 il était secrétaire du syndicat de la Verrerie Neuve du Tréport, alors qu’il n’avait que 22 ans. A cette époque ses deux frères, l’un verrier et l’autre potier en verrerie, travaillaient à Blangy-sur-Bresle (Seine-inférieure, Seine-Maritime) où se déroula un long conflit contre le licenciement du président du syndicat local (Voir Abel Pilon). Le 15 novembre 1908, il participa à une réunion de la section fédérale de Normandie de la fédération nationale des travailleurs du verre. Il mourut le 30 avril 1910, au Tréport (Seine-inférieure, Seine-Maritime), à l’âge de 23 ans, .

C’était un militant dans lequel les deux secrétaires de la fédération des travailleurs du verre, Louis Monnier et Charles Delzant, fondaient beaucoup d’espoir, puisqu’ils cosignèrent — chose rare — une nécrologie dans la Voix des Verriers, le périodique fédéral. Ils écrivirent : « Ce vaillant avait un tempérament de lutteur, et depuis la création des syndicats dans la région normande, il y avait pris un part active. Il prit une part active à la création de l’Union des syndicats du Tréport, où il était particulièrement connu et aimé. Toujours en avant, quoique jeune, il étudiait pour s’instruire et instruire autour de lui. Malheureusement la maladie le minait, et, depuis deux ans, nous constations son affaiblissement. Obligé d’abandonner le métier de verrier, il militait malgré tout partout où il passait, voulant, disait-il combattre jusqu’à son dernier souffle. »

Il s’était marié le 29 janvier 1906, au Tréport, avec Claire Marie Alice Julien.