DELOS Jean

Par Michel Thébault

Né le 24 décembre 1911 à Sahorre (Pyrénées-Orientales), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Chard (Creuse) ; sous-officier gendarmerie ; résistant maquis AS de la Creuse, bataillon Jack.

Jean Delos était le fils de Michel Delos et de Madeleine Sala. Il épousa Célestine, Victoria Bonnal. Entré dans la Gendarmerie, il était en 1943 en poste à la gendarmerie de Paris N/O, affecté à la brigade motorisée n°16 en résidence à Asnières-Grésillons (Seine). Cette brigade fut affectée en 1944 à la garde du centre d’internement pour personnalités politiques opposées au gouvernement de Vichy, regroupées dans la cité thermale d’Evaux-les-Bains (Creuse). Le 8 juin 1944 à l’annonce du débarquement allié, les gendarmes se rallièrent à la Résistance et permirent la libération de toutes les personnalités emprisonnées. Le soir même Jean Delos et plusieurs camarades de son unité dont André Apercé prirent le maquis rejoignant le bataillon Jack (Jack William Brodhurst) de l’Armée Secrète. Rallié à la Résistance, instructeur de la section mitrailleuse, il fut nommé sergent-chef FFI affecté à la compagnie du Capitaine Dubois (composée pour une bonne part de GMR ralliés le 7 juin 1944 au camp de La Courtine, Creuse). En juillet, sa compagnie vint s’établir sur la commune de Chard assurant la protection du Poste de Commandement du Commandant Jack au lieu-dit Roussines

A la mi-juillet 1944, des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, entrèrent en Creuse en provenance des départements voisins du sud et de l’est pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. L’action des services de renseignements allemands aidés de reconnaissances aériennes permit à l’État-major allemand de localiser précisément les maquis et de préparer une opération d’encerclement et d’anéantissement qui se produisit le 27 juillet 1944. Le 27 juillet 1944, l’attaque de la colonne Jesser contraignit les groupes de maquisards à tenter d’échapper à l’encerclement programmé des troupes allemandes. La fuite précipitée du commandant Jack entraîna un sauve qui peut général. Malgré tout, plusieurs maquisards dont Jean Delos, sergent-chef FFI, tentèrent en combattant de protéger le repli. Il fut dans le combat blessé près du village des Monts, à la lisière de la forêt de La Goursolle, le point de repli. Jean Delos, capturé, fut achevé, exécuté sommairement tandis que son camarade André Apercé, fait prisonnier, fut exécuté sommairement, fusillé avec quatre camarades au lieu-dit Trebeix sur la commune de Chard,

Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI et IR (Interné-Résistant) ; Il reçut à titre posthume la Médaille militaire et la Médaille de la Résistance. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé sur la commune de Chard et sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article219322, notice DELOS Jean par Michel Thébault, version mise en ligne le 6 octobre 2019, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 171750 et SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 116174 (à consulter) — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Bernard Chevalier La Tragédie de Roussines Ed. Creuse Impression 1999 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil mairie de Chard.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable