DELORD Franck

Par Pierre Gros

Né le 22 août 1905 à Sommières (Gard), mort le 8 avril 1989 à Arles (Bouches-du-Rhône) ; instituteur ; syndicaliste et militant mutualiste du Gard ; maire de Saint-Gilles (1965-1971).

Fils d’un tonnelier, d’une famille de religion protestante, Franck Delord, élève de l’école primaire supérieure de Sommières, entra à l’École normale d’instituteurs en 1920 de Nîmes (Gard). À sa sortie en 1923, il fut nommé aux Plantiers où il se maria en avril 1928 avec une institutrice. Il effectua son service militaire en 1925 dans le train des équipages comme soldat de deuxième classe puis reprit son poste aux Plantiers.

Il adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1923, et fut élu au conseil syndical de la section départementale du en novembre 1932, avec 147 voix sur 159 votants. il était aussi membre du Parti socialiste SFIO, et avait nommé, avec son épouse, instituteur à Saint-Gilles (Gard) en 1930.

Dans les discussions menées en décembre 1934 entre les élus majoritaires et les militants se réclamant l’Opposition syndicale révolutionnaire, pour le renouvellement du conseil syndical, l’OSR refusa la proposition d’avoir un de ses membres sur la liste à côté de cinq majoritaires.
Le 25 mars 1935, Delord, conseiller sortant, avec 182 voix, ne fut pas élu, devancé par un candidat OSR. En 1939, il fut à nouveau candidat au conseil syndical sur la liste "pour l’indépendance du syndicalisme".

Directeur de l’école V. Hugo de Saint-Gilles, il fut mobilisé en 1939 comme infirmier au Grau-du-Roi (Gard), et démobilisé en juin 1940. Il fut arrêté en 1943 par la Gestapo, sans doute par erreur, à la suite d’une confusion avec un autre résistant, et fut libéré peu après.

Après la guerre, Frank Delord ne réadhéra pas au Parti socialiste SFIO. Membre du conseil syndical à la Libération, réélu en 1947, il devint secrétaire adjoint, chargé des affaires corporatives et plus particulièrement de la fonction publique. Il fut élu secrétaire de la section départementale du SNI en septembre 1948, sur la liste "d’action et d’indépendance syndicale". Réélu en janvier 1950, malade, il fut suppléé par un de ses camarades, de novembre 1950 à janvier 1951. Aussi demanda-t-il à être remplacé lors de la réunion du conseil syndical, le 11 janvier 1951. Il devint alors secrétaire adjoint chargé des cours complémentaires et membre de la commission des conflits. En février 1952, candidat sur la liste « autonome » en huitième position, il ne fut pas élu.

Lors de la formation de la commission administrative provisoire de la section départementale de la Mutuelle générale de l’éducation nationale, le 27 mars 1947, Frank Delord, correspondant départemental du Soutien mutuel, fut désigné. Il fut confirmé en 1948 dans la CA définitive et en demeura membre jusqu’en 1970.

Retraité en 1963, il habitait toujours Saint-Gilles, et avec son épouse, résidait souvent aux Plantiers. Il fut élu, en mars 1965, conseiller municipal de Saint-Gilles sur une liste d’union de la gauche et désigné comme maire, car non encarté, par les conseillers socialistes SFIO et communistes. Sympathisant socialiste, il ne se représenta pas en 1971.

Décédé à l’hôpital d’Arles, Delord fut "enseveli" aux Plantiers dans le cimetière de famille selon la coutume protestante toujours en vigueur dans les Cévennes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22106, notice DELORD Franck par Pierre Gros, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 28 octobre 2021.

Par Pierre Gros

SOURCES : Arch. Com. Saint-Gilles (R. Vigue). — Documentation de la MGEN. - Presse syndicale. — Notes de Jacques Girault. — Renseignements fournis par le neveu de l’intéressé, Henri Bonfils et Jack Reynaud, instituteur retraité à Saint-Gilles.

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