CHAUVELOT Charles, Théodule

Fils de Jean Chauvelot, domestique, et de Marie Virginie Aubertin, Charles Chauvelot fut exempté du service militaire pour une infirmité à la jambe droite depuis son enfance. Il quitta le domicile de ses parents en 1880 pour Dijon. Il fut embauché comme ouvrier cordonnier dans un établissement dijonnais. Militant syndicaliste, socialiste et coopérateur de la Côte-d’Or, Charles Chauvelot dirigea le syndicat des ouvriers de la chaussure de Dijon en mars 1893. À cette date, le syndicat compta 80 adhérents. Il fut membre du Comité fédéral de la Fédération des chambres syndicales ouvrières de Dijon et de la Côte-d’Or qui fut à l’origine de la création de la Bourse du travail de Dijon le 1er mars 1893. Élu conseiller prud’hommes de Dijon sur une liste présentée par la Bourse du travail en 1894 aux côtés de J.B. Grémeaux*, président du conseil, et nommé administrateur de la coopérative « La Solidarité » en 1896. Il fut également, de 1896 à 1900, élu conseiller municipal socialiste de Dijon sur une liste conduite par Auguste Morin-Gacon. La liste fut composée majoritairement de dirigeants de syndicats ouvriers. Orateur dans de nombreux meeting syndicaux, dont ceux du 1er Mai, il écrivit aussi dans le Rappel des travailleurs, notamment en octobre-novembre 1896 pour soutenir la longue grève des ouvriers de l’usine céramique de Pouilly-sur-Saône (Côte-d’Or). Il fut avec d’autres militants de la Fédération socialiste de l’Est, à l’origine de la création en juillet 1892 d’une publication, Le Réveil du Peuple. Vers 1909, il devint voyageur de commerce jusqu’à son décès. Il se maria le 18 août 1885 à Dijon avec Françoise Léonie Gardet, piqueuse de bottines, décédée en 1932, et avec laquelle il eut trois enfants, tous nés à Dijon. Domicilié au 20 rue de Beaune à Dijon lors de son décès.