DURRIEUX Louis, Justin, Etienne, Francis

Par Audrey Galicy

Né le 24 juillet 1912 à Auch (Gers), exécuté sommairement le 26 juillet 1944 à Viella (Gers) ; employé de banque ; résistant du Corps Franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Louis Durrieux
Louis Durrieux
Crédit : Audrey Galicy

Fils de Marius Durrieux, employé de commerce et de Marie Joséphine Mauco, Louis Durrieux épousa dans les années 30, Philippine, Bernadette Moura, native de Lourdes. Le couple résidait à Auch, 5 rue Sénéchal.
Louis Durrieux s’engagea dans la Résistance et intégra le poste de commandement de la Brigade Carnot, en tant qu’officier des détails (responsable administration).
En juin 1944, Jean de Milleret, commandant de la brigade Carnot installa son état-major, la section de commandement, la section destructions de Robert Vaxelaire, la section d’Emile Dupuy, la compagnie Maulvaux et la section auto, soit 180 hommes environ, dans la région de Portet. Les 1er et 2 juillet, De Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors fortement conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village. Vers 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Mais le combat tourna à l’avantage des allemands. Le bilan fut lourd : 14 maquisards trouvèrent la mort au cours du combat, une quarantaine d’hommes furent arrêtés et massacrés trois jours après.
Louis Durrieux réussit à s’enfuir avec quelques camarades. Ils se réfugièrent entre Viella et Labarthète (Gers), à quelques kilomètres de Portet. Il s’installa à la ferme Bélarde, où se réfugia également le commandant de la brigade Jean de Milleret. De là, les rescapés se mirent en contact avec les sections éparpillées dans les alentours.
Le 26 juillet vers 7h00, une colonne allemande fut repérée par les maquisards. Les Allemands, puissamment armés arrivaient de Pau et tuèrent sur leur passage Gustave Hengy et Ernest Libis de la section Vaxelaire, partis en mission. Ils encerclèrent Viella, attaquèrent et incendièrent la ferme Ricau, PC de la brigade. Alors qu’ils tentèrent de fuir, les chefs Charles Tison, Jacques Glandaz et René Dufaure, Joseph Mendoza furent arrêtés. Les Allemands continuèrent leur progression et investirent la ferme Bélarde où se trouvait le sous-lieutenant, Louis Durrieux. Celui-ci se cacha dans le chai entre des barriques. Il fut découvert et abattu d’une rafale de mitraillette alors qu’il allait se rendre.
Homologué lieutenant, Louis Durrieux fut décoré de la Légion d’honneur, de la croix de guerre à titre posthume et fut cité à l’ordre de l’armée. Il reçut la mention « mort pour la France » Homologué lieutenant à titre posthume, il fut cité à l’ordre de l’armée et reçut la croix de guerre ainsi que la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac, sur les monuments aux morts de Viella, Auch et Mirande, sur un monument commémoratif situé à Viella et sur une stèle commémorative à la sortie de Viella avec pour inscription « Ici est tombé le 26 juillet 1944, victime de la barbarie allemande le Lieutenant Louis Durrieux ».

Viella (Gers) 26 juillet 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223612, notice DURRIEUX Louis, Justin, Etienne, Francis par Audrey Galicy, version mise en ligne le 27 février 2020, dernière modification le 26 août 2022.

Par Audrey Galicy

Louis Durrieux
Louis Durrieux
Crédit : Audrey Galicy
Stèle Commémorative
Stèle Commémorative
Crédit : Audrey Galicy

SOURCES : Geneanet. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel. Le Corps Franc Pommiès. Tome 1-2 ; La lutte ouverte, Amicale du Franc Pommiès, 2007. — POMMIES Jean-André. Le Corps Franc Pommiès, une armée dans la Résistance. Editions Privat : 2014. 511p. — Exposition permanente "Portet village de la Résistance" à Portet (64)

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