SCHMIT Nicolas, Victor

Schmit arriva en France vers l’âge de 15 ans avec ses parents qui se séparèrent et son père retourna au Luxembourg. Il vécu alors avec sa mère à Metz puis il travailla dans le centre de la France et se maria à Artenay (Loiret) en 1857. Il retourna à Metz et eu cinq enfants mais il maltraitait sa femme et l’abandonna. Il fut condamné deux fois à 3 puis à 6 mois de prison en 1869 pour vol et contrebande.

Il arriva à Paris après le 18 mars 1871 et s’engagea dans l’artillerie de la 8e légion. Par trois fois il fût envoyé avec sa batterie au Point du Jour. Le 22 mai, il rentra chez lui mais les troupes versaillaises apparaissant non loin de son quartier, il prit son fusil et ses cartouches et se postant devant sa porte, il tira sur l’armée. Les habitants de l’immeuble, craignant des représailles, l’obligèrent à rentrer. Il fût arrêté le lendemain et envoyé sur le ponton l’Yonne à Brest.
Présenté comme un « ivrogne extrêmement exalté », il fut condamné par le 4e conseil de guerre le 18 mai 1872 à la déportation simple. Détenu à la prison militaire des Chantiers à Versailles dans l’attente de son transport, il s’évada pendant une distribution de soupe, le 2 octobre 1872, par le souterrain des eaux fluviales et alla à Paris où il travailla sur des bateaux à Auteuil et à Grenelle. Il quitta Paris le 21 janvier 1873 et fut arrêté à Douai en état de vagabondage une semaine plus tard. Il refusa de dire qui l’avait aidé. Détenu au fort de Quélern, il embarqua sur la Virginie le 5 août 1873 et arriva à l’ile des Pins le 8 décembre suivant. Sa peine fut remise le 4 mars 1878 sous l’obligation de résider en Nouvelle-Calédonie puis l’obligation de résidence fut remise le 15 janvier 1879 et il rentra par la Vire.