CASU Armand, Germain

Par Jean-Luc Marquer

Né le 17 novembre 1919 à La-Motte-d’Aveillans (Isère), sommairement exécuté le 10 août 1944 à Valbonnais (Isère) ; mineur ; résistant FTPF, homologué Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant.

Né dans une famille d’origine italienne, Armand, Germain Casu était le fils de Salvatore, Saturnino et de Flavie, Philomène Veglino.
Marié en 1941 avec Hélène, Madeleine, Thérèse Battail, sans enfant, il était mineur à la compagnie des mines de La-Mure (Isère).
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs du 1er ou du 10e Bataillon de FTPF de l’Isère.
Ses services sont homologués à partir du 5 juin 1944.
Du 8 au 11 août 1944, la commune de Valbonnais (Isère) fut occupée par des soldats allemands d’un régiment de Chasseurs bavarois.
Quelques heures avant leur arrivée, un groupe de résistants dont faisait partie Armand Casu passa quelques heures à Valbonnais. Ce dernier décida de rester pour rendre visite à sa mère, veuve, qui habitait chez M. Roux au hameau des Nicollaux.
Le 9 août 1944, vers 22 heures, deux soldats allemands firent irruption au domicile de M. Roux.
Il découvrirent le sac à dos tyrolien d’Armand Casu, et dans celui-ci, deux chargeurs de mitraillette et une boîte de lait condensé.
Ils fouillèrent alors la maison et trouvèrent Armand Casu en train de s’habiller.
Le frappant violemment, ils l’emmenèrent pieds nus jusqu’à la ferme d’ Auguste Payan dont les Allemands avaient fait leur quartier général.
Là, sous les yeux d’Auguste Payan qui témoigna pour le Mémorial de l’oppression, il fut interrogé sur son appartenance au maquis :« Un soldat très grand et très gros frappait brutalement Casu avec la crosse d’une mitraillette. Ces coups étaient principalement portés dessous le menton. »
Il fut ainsi torturé de 23 heures à 3h30. Il fut alors ramené chez sa mère où on lui permit de se chausser, puis il fut reconduit à la ferme Payan où il fut enfermé dans une grange.
Il en fut extrait le lendemain vers 16 heures, conduit dans un pré et sommairement exécuté de deux balles de revolver au lieu-dit "Les Nicolleaux".
Armand Casu obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur sur les monuments aux morts de de La-Motte-d’Aveillans et Valbonnais (depuis le 7 août 2021), sur le Monument Commémoratif aux FFI et résistants de la Matheysine morts pour la France à La-Mure (Isère) et sur la plaque commémorative de la compagnie des Mines de La Mure (Aujourd’hui dans le hall d’entrée du siège de la communauté de communes "La Matheysine", anciens bureaux de la compagnie) à Susville (Isère) .


Notice provisoire


Voir : Valbonnais

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article226330, notice CASU Armand, Germain par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 25 avril 2020, dernière modification le 21 septembre 2021.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 416 et 648 — SHD Vincennes, GR 16 P 111584 (à consulter) ; GR 19 P 38/9 — AVCC Caen, AC 21 P 39626 et AC 21 P 723438 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Geneanet — État civil

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