DUSSER Yvonne.

Yvonne Dusser naît dans une famille, qu’elle décrit comme modeste, qui compte six filles. Son père est un officier d’origine protestante cévenole. Après des études en France et à Londres où elle obtient un diplôme d’institutrice, elle y enseigne le français. Elle est active au comité d’accueil des réfugiés belges à Londres durant la Première Guerre mondiale. C’est durant cette période qu’elle fait la connaissance de Paul Hamélius, professeur à l’Université de Liège, avec lequel elle se fiance. Elle fréquente les Belges de Londres, rencontre Camille Huysmans*.

Suivant Hamélius (qui décède en 1922), Yvonne Dusser gagne la Belgique en 1919. Elle devient journaliste pigiste. Dans les années suivantes, elle aura des responsabilités dans les organes de presse étrangère en Belgique et de la presse belge. Elle est secrétaire de l’Union professionnelle de la presse belge de 1935 à 1937. Correspondante de L’Œuvre de 1922 à 1940, elle collabore aux journaux socialistes hainuyers, L’Avenir du Borinage, Le Journal de Charleroi, mais aussi La Meuse dont elle devient chef de la rubrique politique. Elle se lie avec Lucie Dejardin, Louis Pierard*. Elle consacre des reportages aux grèves minières de 1932 dans le Borinage.

« Réfugiée » en France durant la Seconde Guerre mondiale, Yvonne Dusser revient en Belgique à la fin 1944, elle est décorée de de la médaille de la Plume brisée, octroyée aux journalistes professionnels ayant cessé leurs activités durant l’Occupation allemande. Elle collabore à l’organe du Front de l’Indépendance, Front. Proche de Jean Terfve*, elle adhère au Parti communiste en avril 1946 et rejoint la rédaction du Drapeau Rouge dont elle assure la rubrique parlementaire jusqu’en 1950. Elle est correspondante du Monde.

En mai 1951, Yvonne Dusser part en Afrique du Nord avant de se fixer à Paris. Elle est titulaire de plusieurs distinctions honorifiques françaises et belges.