MONTAGNON Joseph, Jules, Lucien

Joseph Montagnon était le fils de Lucien et de Marie Ducret. Il était cultivateur à Villars-sous-Écot. Il se maria le 27 novembre 1943 à Villars-sous-Écot avec Gilberte Delhommel. Il n’avait pas d’enfant.
Il était agent de liaison entre les maquis.
Le village de Villars-sous-Écot avait abrité le maquis d’Écot qui fut décimé le 8 juillet. Il était donc considéré par l’ennemi comme un repère de terroristes et soumis aux représailles.
Le 18 septembre à huit heures du matin, les villages de Saint-Maurice, Colombier-Châtelot et Villars-sous-Écot qui se trouvaient sur la ligne de front furent évacués sur ordre de l’ennemi. Les habitants qui resteraient furent menacés d’être fusillés. Malgré cela certains d’entre eux ne partirent pas et se cachèrent dans les caves.
Le 19 septembre 1944 après un violent bombardement l’ennemi pénétra dans les caves et les hommes valides furent rassemblés. Ils furent conduits sur la route de Bavans puis emmenés en fin d’après-midi au siège de la Wehrmacht sur les hauteurs de Montbéliard. Après l’appel de leurs noms ils furent conduits à une prairie où des fosses avaient été creusées, au lieu-dit des Grands Jardins et fusillés à 19h50. Joseph Montagnon était l’un d’eux.
Son corps fut découvert le jour même et inhumé par les services de la Croix Rouge française. Il est inhumé dans le carré des corps restitués au cimetière communal, à Villars-sous-Écot (Doubs).
Il fit l’objet d’un jugement de décès le 16 janvier 1945 transcrit à Montbéliard le 23 février 1945 et à Villars-sous-Écot le 12 mars 1945.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon, sur la stèle des fusillés du 19 septembre 1944, à Montbéliard et sur la plaque commémorative des fusillés, à Villars-sous-Écot (Doubs).