Par André Balent
Né le 14 janvier 1891 à el Pinós [Pinoso] (province d’Alicante, Communauté valencienne), mort le 19 août 1944 à Foix (Ariège) pendant les combats de la Libération de la ville auxquels il ne participait pas ; conducteur de travaux à Foix ; résistant membre du mouvement Combat
François Justamante était né à el Pinós, une localité de l’intérieur des terres qui généra une forte émigration à la suite de la crise du phylloxera qui dévasta le vignoble. Comme beaucoup d’émigrants du sud du Pays Valencien, ses parents s’installèrent en Algérie.
L’acte de décès, sur le registre de l’état civil de Foix signalait par erreur qu’il était né à Oran. Il fut modifié (mention en marge de l’acte initial) le 7 septembre 1953 après décision du tribunal civil de Foix (jugement du 19 août 1953). Il signale "Pinoso" comme lieu de naissance. Il rectifiait son patronyme (Justamante-Penalva) et son prénom (Francisco) en conformité avec l’acte de naissance initial établi en Espagne.
C’était le fils de Francisco Justamante Garcia et de Magdalena Penalva Brio qui décidèrent d’émigrer dans le département d’Oran où ils trouvèrent une forte communauté valencienne les plus souvent originaire de la province d’Alicante. Lui–même se maria le 15 février 1913 à Oran (Algérie) avec une femme originaire sans doute de la même région, Antoinette, Marie Amorós (1893-1975), fille de Regino, Francisco, José Amorós (1859-1898) et d’Antònia, Maria Tardiano née en 1861. Le couple eut trois enfants : François (1913-1981), Herminie, Renée (1915-1998) mariée à Alger en 1937, Andrée (1928-2012).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, François Justamante était conducteur de travaux à Foix. Le site Mémoire des hommes signale qu’il fut homologué membre de la Résistance intérieure française au titre de son appartenance au mouvement Combat (dossier 16 P 315251 au SHD de Caen, non consulté). Étant donné les circonstances de sa mort, Claude Delpla l’avait considéré comme une victime civile des Allemands. En effet, le 19 août 1944, alors que les guérilleros des 1e et 2e bataillons de la 3e brigade (Ariège) de l’AGE (Agrupación de guerrilleros españoles) se battaient contre les Allemands retranchés dans le lycée de la ville, François Justamante a été tué par une balle perdue.
Le nom de François Justamante figure sur le monument aux morts de Foix.
Par André Balent
SOURCES : Arch. dép. Ariège, 4 E 4304, état civil de Foix, acte de décès de François Justamante, et mention marginale ; 64 J 23, fonds Claude Delpla, listes de résistants exécutés ou morts en action de combat. — Claude Delpla, La libération de l’Ariège, postface d’Isabelle Delpla, Toulouse, Le Pas d’oiseau, 2019, 514 p. [p. 200]. — Sites MémorialGenWeb et Mémoire des hommes, Geneanet consultés le 25 septembre 2020.