ARMAND Robert, Adrien, Joseph, Louis

Par Jean-Luc Marquer

Né le 7 mars 1910 à Lyon, IIIè. Arr. (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon), sommairement exécuté le 24 juillet 1944 à Le Gua (Isère) ; ingénieur ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur avec le grade de lieutenant

Robert ARMAND
Robert ARMAND
Photo : Gaby André Vitinger, Mémorial GenWeb, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

Robert, Adrien, Joseph, Louis Armand était le fils de Julien, Charles, minotier, et d’Irma, Jeanne Maréchal.
Il fit ses études à Grenoble (Isère) puis à l’Ecole Spéciale des Travaux publics de Paris dont il sortit ingénieur en 1932. Il travailla ensuite comme représentant en produits industriels.
Il est incorporé au 4ème Régiment du génie de Grenoble le 15 octobre 1932, admis au peloton des E.O.R. le 20 octobre 1932, nommé sous-lieutenant de réserve le 20 mars 1933 et renvoyé dans ses foyers le 5 octobre 1933.
Le 27 décembre 1933, à Corenc (Isère), il épousa Suzanne, Thérèse, Marie Perrin, d’une ancienne famille grenobloise, qui décéda le 19 décembre 1943.
Le couple eut une fille, Claude.
Promu lieutenant de réserve le 30 juillet 1936, il est rappelé le 14 septembre 1939 comme lieutenant au Bataillon de Sapeurs-Routiers n° 356 et affecté à la réquisition de chevaux à Monestier-de-Clermont (Isère).
En 1940, il est envoyé en Côte-d’Or, dans la Marne, puis dans l’Aisne où il est démobilisé le 25 juillet 1940.
Il passe dans l’administration de la Direction d’Arme le 25 novembre 1940.
Robert Armand rejoignit le Vercors résistant, secteur 8 de l’AS-Isère, en septembre 1943, où il fut affecté à la section du Génie, qui s’efforçait de reprendre les traditions du 4e Régiment du Génie de Grenoble. En son sein, il formait les hommes et engagea les travaux de minage des accès et points sensibles du Vercors.
Il se trouvait à Saint-Nizier (Saint-Nizier-du Moucherotte, Isère) en juin 1944, puis à Vassieux (Vassieux-en-Vercors, Drôme) le 21 juillet 1944 lors de l’arrivée des Allemands. En tentant de sortir du Vercors, lors de la dispersion du maquis, il fut fait prisonnier par les Allemands dans la région de Château-Bernard (Isère) ou Saint-Andéol (Isère).
Interrogé à Vif (Isère), Robert Armand fut fusillé le 24 juillet 1944, au lieu-dit "Revolleyre", sur la commune du Gua.
Le neuf août 1944, à « Dans la Combe qui domine l’usine à ciment, vers le centre » , disent les actes de décès, deux cadavres furent retrouvés.
L’acte de décès rédigé le 12 août 1944 contient les indications suivantes : « Individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort paraît remonter à quinze jours environ. Le signalement est le suivant : aspect général fort, taille moyenne, chemise bleue à rayures, figure plutôt allongée, sans doute plus de trente ans, culotte de golf bleue, veste de cuir marque "Sic" souliers modèle quarante de l’Armée, Opinel, papier àcigarettes, pipe, briquet, blague à tabac, deux mouchoirs marqués M.A., un trousseau de clefs dans une trousse, deux alliances, Robert à Suzanne et Suzanne à Robert, 28-12-33. Avait une cartouche de gros calibre, 10 ou 11, dans la poche »
Le corps fut enterré au cimetière de Saint-Barthélemy-du-Gua, commune du Gua sous le n°11 et fut identifié le 8 septembre 1944 par son frère Pierre comme étant celui de Robert Armand.
Il fut enterré dans la nécropole de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) lors de la création de cette dernière, tombe 98, puis par la suite, dans le caveau familial du cimetière Saint-Roch à Grenoble.
Robert Armand obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur avec le grade de lieutenant.
Il fut décoré de la croix de Guerre 1939, de la Médaille de la Résistance et de la croix de Guerre avec étoile d’argent à titre posthume.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé au lieu-dit Revolleyre, commune du Gua, sur le monument aux morts de Seyssins (Isère) et sur la plaque commémorative 1939-1945 dans l’église Saint-Martin de Seyssins.
Une rue de Seyssins porte le nom de rue des frères Armand.
Son jeune frère, Georges Armand, fut tué le 13 août 1944 lors des combats qui eurent lieu aux abords du lac du Poursollet sur la commune de Livet-et-Gavet (Isère).


Voir : Le Gua
Voir : Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte


Notice provisoire

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article232565, notice ARMAND Robert, Adrien, Joseph, Louis par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 10 octobre 2020, dernière modification le 4 août 2021.

Par Jean-Luc Marquer

Robert ARMAND
Robert ARMAND
Photo : Gaby André Vitinger, Mémorial GenWeb, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : Arch. Dép. Isère, Mémorial de l’oppression, 2 MI 2233, transmis par B. Tixier, Association "Histoire et patrimoine du Gua" — SHD Vincennes, GR 16 P 17132 (à consulter) ; GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 9021 (à consulter) — 1939-1945 au Gua, Secteur IV Balcon est du Vercors, Histoire et patrimoine du Gua, août 2019 — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — http://museedelaresistanceenligne.org/media8510-Robert-Armand — Geneanet — État civil

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable