DEVEVEY Jean, Albert

Jean Devevey était le fils naturel de Jeanne Herrmann, ouvrière en robe, et de Gaston Devevey, industriel et élu local à Beaune, qui le reconnut.

Jean devevey avait le certificat d’études primaires. Dans les années 1930, il était imprimeur à Beaune. En 1937, il se mit à son compte (16 rue du Faubourg-Madeleine, à Beaune).

En 1935 il était membre des Jeunesses socialistes.

En1940, il fut mobilisé.

Sous l’occupation, avec Jean Bouhey et Eugène Marlot, il constitua un groupe de résistance et participa à l’impression du journal clandestin l’Espoir ainsi qu’à la fabrication de faux papiers pour les prisonniers évadés puis les réfractaires. Il fut rattaché au réseau CVL en mars 1943.

Le 13 juillet 1943, Devevey fut arrêté : il était soupçonné d’imprimer le journal clandestine la Bourgogne combattante. Après avoir été détenu à Dijon, à Autun puis au Cherche-Midi à Paris, il fut déporté (classé « NN ») le 11 novembre 1943 depuis Paris au Struthof puis le 4 septembre 1944 à Dachau. Il a été libéré le 29 avril 1945. Il revient en France le 15 mai.

Par la suite et non sans mal du fait des séquelles de la déportation, il reprit sa vie professionnelle et militante. Il fut conseiller municipal (liste d’Union républicaine et socialiste) de 1947 jusqu’à sa démission en 1952. En 1953, il était conseiller municipal de Bligny-les-Beaune.

Il s’engagea dans l’Association des déportés politiques et l’Association des déportés et internés de la région de Beaune (il en fut président en 1947).

Devevey fut décoré de la médaille de la résistance et de la croix de guerre.

Marié à Suzanne Petitjean, employée de bureau, le 27 avril 1946 à Beaune, il eut au moins deux enfants, Michel et Marc.

Marc Devevey lui succéda à la tête de l’imprimerie, qui fut vendu en 2008 à Fabien et Christelle Caillot. L’imprimerie Devevey était toujours en activité en 2014.