URBAIN Gilbert.

Par Renée Dresse

Jemappes (aujourd’hui commune de Mons, pr. Hainaut, arr. Mons), 6 janvier 1910 – Jemappes, 12 août 1976. Électricien dans une usine métallurgique, militant jociste, délégué syndical chrétien à Jemappes.

Gilbert est issu d’une famille de quatre enfants (deux filles et deux garçons). Sa mère, Léona Boucher, ménagère, est catholique pratiquante. Son père, Louis Urbain, ouvrier métallurgiste à la Société Baume et Marpent à Haine-Saint-Pierre (aujourd’hui commune de La Louvière, pr. Hainaut, arr. La Louvière), est un socialiste convaincu : il milite au syndicat et au parti. Antireligieux, il tente d’empêcher sa femme de se rendre à l’église. La mésentente est fréquente dans le couple. Louis Urbain finit par quitter sa famille pour s’installer avec une autre compagne.

Après des études primaires et secondaires (4e degré), Gilbert Urbain suit des cours du soir pour apprendre le métier d’électricien. De fait, il est engagé comme électricien d’entretien aux Tubes de la Meuse à Jemappes. Il reste pendant 41 ans. Il passe les cinq années de la Seconde Guerre mondiale en captivité.

Gilbert Urbain s’engage dans l’action sociale avant 1940. Après avoir fréquenté un patronage, il entre à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) sous l’influence du frère de sa future épouse, Louise Marie Declercq. Il milite également à la Centrale chrétienne des métallurgistes chrétiens de Belgique (CCMB).

Après 1945, Gilbert Urbain devient délégué syndical. À partir de 1949, il est élu au comité d’entreprise et au conseil de sécurité et d’hygiène de son entreprise. Vers 1955, son patron lui propose de devenir contremaitre à la condition de renoncer à ses mandats syndicaux. Il refuse.
Gilbert Urbain a d’autres mandats syndicats : il est président de la Fédération régionale de la CCMB et membre du comité de la Fédération des syndicats chrétiens de Mons-Borinage.
Durant toute sa carrière syndicale et professionnelle, il bénéficie de l’estime de ses collègues de travail et de la considération de la direction de son entreprise. En 1966, il reçoit le titre de doyen d’honneur du travail.
Après sa retraite en 1970, il reste au service des travailleurs en étant juge social auprès du tribunal du travail de Mons

Le 13 décembre 1933, Gilbert Urbain épouse Louise Marie Declercq, militante jociste, qui sera couturière à domicile jusqu’en 1955 afin de payer des études aux deux filles du couple.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234818, notice URBAIN Gilbert. par Renée Dresse, version mise en ligne le 29 novembre 2020, dernière modification le 20 août 2021.

Par Renée Dresse

SOURCE : CARHOP, fonds Jean Neuville, dossier « Urbain Gilbert », réponses au questionnaire d’enquête, années 1980 – « Mons-Borinage. Gilbert Urbain n’est plus », Au travail, 27 août 1976, p. 6.

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