CRETON Georges.

Par Renée Dresse

27 avril 1888 – Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), novembre 1949. Employé puis dirigeant syndical socialiste dans les services publics à Bruxelles, conseiller communal socialiste de Schaerbeek puis de Bruxelles.

Georges Creton suit des études primaires à l’Orphelinat rationaliste, dont il est pupille. Employé à la Continentale du gaz, (chaussée d’Ixelles), « souvent frappé du sort misérable des ouvriers et des petits employés » (voir Sources : « Éloge funèbre de Georges Creton », p. 1026), il se lance dans l’action syndicale, raison pour laquelle il est contraint de quitter l’entreprise. Il devient alors secrétaire permanent adjoint du Syndicat des employés,

Après la Première Guerre mondiale, Georges Creton est secrétaire national adjoint de la Centrale Belge du personnel des services publics (CBSP), dont il est un des fondateurs. Il s’occupe des sections d’employés et des services de santé. En 1922, la CBSP fusionne avec la section des employés d’administrations publiques.

Georges Creton participe à la création de la Commission paritaire nationale des services hospitaliers, cliniques, sana, œuvres de l’enfance et assistance publique. Ses qualités sont telles qu’il est nommé membre de la Commission chargée de l’organisation et l’administration des cours de droit administratif de la province de Brabant, il fait partie du jury d’examen.

Sur le plan politique, Georges Creton est conseiller communal à Schaerbeek de 1932 à 1938, où il se préoccupe essentiellement des questions liées aux rémunérations et aux conditions de travail du personnel communal, et à la Commission d’assistance publique (CAP).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Georges Creton s’efforce de protéger les avoirs syndicaux. En 1940, il en sauve une partie en l’emportant en France. Il revient en Belgique au bout de quelques mois mais, s’étant enquis de la situation en France, il considère que les avoirs déposés ne sont pas en lieu sûr. À la fin de 1941, il se rend en France pour les récupérer mais le voyage de retour est chaotique. Repéré, poursuivi par les Allemands, « il traverse le Cher à la nage, porteur de son précieux fardeau mais aussi d’une circulaire et de directives aux syndiqués pour la Résistance » (voir Sources : « Éloge funèbre de Georges Creton », p. 1027). Il est inquiété par l’occupant, puis placé sous surveillance, car les preuves contre lui sont insuffisantes.

Après la guerre, Georges Creton est élu conseiller communal suppléant à Bruxelles lors des élections communales de 1946. Il est nommé conseiller effectif le 23 mai 1949. Durant quelques, il est membre de la section des Finances et du Contentieux et de celle des Inhumations et Cultes. Il est toujours actif sur le plan syndical : il est un des cofondateurs de la Centrale générale des services publics. C’est pourquoi, lors des réunions du conseil communal de Bruxelles, il reste attentif aux questions relatives aux traitements et salaires du personnel.

Georges Creton décède subitement entre le 31 octobre 1949, date de sa dernière participation au conseil communal de Bruxelles, et le 14 novembre, date de la réunion du conseil où un important hommage lui est rendu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article234921, notice CRETON Georges. par Renée Dresse, version mise en ligne le 1er décembre 2020, dernière modification le 1er décembre 2020.

Par Renée Dresse

SOURCES : « Éloge funèbre de Michel Creton », dans Ville de Bruxelles. Bulletin communal année 1949, séance du 14 novembre 1949, n° 17, p. 1023-1028, page consultée le 13 novembre 2020 – La Tribune, 10 décembre 1949.

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