PALOMBA Édouard

Par Jean-Marie Guillon

Né le 5 juin 1891 à Souk Ahras (Algérie) ; mécanicien SNCF ; militant communiste.

Fils de Fortuné Palomba et de Cécile Angugliaro, veuf de Lucienne Schneider, remarié en 1931 à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec Marcelle Monedières, père de deux enfants du premier mariage, il était mécanicien au dépôt SNCF de la Blancarde. Il avait combattu pendant la guerre comme officier d’abord aux Dardanelles, puis en Serbie et enfin sur le front français. Trois fois blessé, titulaire de trois citations, il était décoré de la Croix de guerre. Interrogé alors qu’il était interné, il dira avoir adhéré au parti communiste en 1922, mais l’avoir quitté en 1927 pour des raisons personnelles, tout en restant un sympathisant. Or, d’après la police, il était le secrétaire de la section de la Blancarde en 1936 et était un militant « dangereux ». Affecté spécial à la SNCF en 1939, il participa à la reconstitution du parti clandestin en tant que responsable pour le dépôt de La Blancarde et fut arrêté lors de la grande vague d’arrestations d’octobre 1940. Lors de la perquisition chez lui, le 19 octobre, des tracts et des papillons furent trouvés. Écroué au Bas-fort Saint-Nicolas jusqu’au 14 novembre 1940, il en fut sorti pour aussitôt être transféré au camp de Chibron (commune de Signes, Var) en vertu d’un arrêté d’internement administratif daté du 12. Envoyé au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) à la fermeture de Chibron, il bénéficia d’un non-lieu de la part de la justice militaire le 27 mars 1941. Interrogé à Saint-Sulpice le 13 juillet 1942, il se refusa à condamner le parti communiste, prétendra ne rien entendre au pacte germano-soviétique. Il se refusa de signer l’acte de loyalisme au maréchal Pétain. Son fils Gabriel avait demandé sa libération. Celui-ci, né le 18 mai 1924 à Marseille, était en cours d’études au lycée Saint-Charles de Marseille. Membre de la Jeunesse communiste, il avait été arrêté par la police d’État le 18 février 1941 pour distribution de tracts et était en liberté provisoire. Il fut acquitté par la section spéciale du tribunal militaire le 6 novembre 1941.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article235328, notice PALOMBA Édouard par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 13 décembre 2020, dernière modification le 13 décembre 2020.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône 5 W 205, 76 W 29, 150 W 115.

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