KUROTAKI Chikara (KUROTAKI Raisuke dit ; pseudonyme : Shigenari)

Né le 18 juin 1907 dans le département de Kanagawa. Instituteur ; dirigeant syndicaliste.

Cinquième enfant de KUROTAKI Hōtarō et de KUROTAKI Waka, KUROTAKI Chikara passa son enfance dans le village de Tanamura, district de Totsuku, département de Kanagawa (actuellement quartier de Nara, arrondissement de Midori, à Yokohama). Éleve à l’École normale de Kanagawa, il obtint en 1927 le diplôme d’études générales, puis en 1929 le diplôme d’études spécialisées. Il fut ensuite instituteur à l’école primaire de Matsubayashi, sous-préfecture de Kōza.
En mai 1930, KUROTAKI Chikara collabora au comité préparatoire du Syndicat pan-japonais des enseignants (Zennihon kyōin kumiai) dont il créera ·une section à Kanagawa. Six mois plus tard, il prit part à la formation du Syndicat japonais des travailleurs de l’enseignement (Nihon kyōiku rōdō sha kumiai) dont il devint par la suite un des dirigeants. Arrêté en mars 1931, il dut interrompre son travail. Emprisonné à nouveau en août et en septembre, il fut accusé d’avoir enfreint la Loi sur le maintien de l’ordre, mais finalement il fut relaxé, Tout cela eut pour conséquence sa révocation de l’Éducation nationale ; il fut même privé de la jouissance de son diplôme. Il se consacra dès lors à élaborer une éducation populaire et organisa dans cette perspective le groupe des Pionniers (Pioniiru).
A partir de décembre 1931, KUROTAKI Chikara entra au Conseil du département d’Ibaragi dans la Fraction du congrès national de Zennō (Zennō zenkoku kaigika ou Zennō zenkaiha) pour participer au mouvement paysan. Mais deux ans plus tard, il fut appréhendé et accusé d’infraction à la Loi sur le maintien de l’ordre. Condamné à trois ans d’incarcération avec quatre ans de sursis d’exécution, il milita cependant dans le mouvement de reconstruction du Conseil régional du Kantō de la Fraction du Congrès national de Zennō (Zennō zenkaiha). Il fut arrêté de nouveau au mois d’octobre, mais il continua ensuite son action d’animateur à la tête de mouvements tels que celui de l’éducation pratique et de l’école de la vie ou le mouvement dn groupe de recherche sur la science pédagogique.
En juin 1939, inculpé une fois de plus pour infraction à la Loi sur le maintien de l’ordre, KUROTAKI Chikara fut condamné, en février 1942, à trois ans de travaux forcés avec un sursis de cinq ans. Mais cela ne l’empêcha pas de participer à la lutte que menait le Syndicat des paysans japonais (Nihon nōmin kumiai). En 1948, il retourna à Yokohama où il devint responsable permanent de la Ligue de la culture démocratique du Japon (Nihon minshushugi bunka renmei) et de l’Association démocratique des hommes de science (Minshushugi kagaku kyōkai).
Actuellement (1972), KUROTAKI Chikara se consacre entièrement à l’éducation démocratique, en tant que directeur du Lycée supérieur de Daitōgakuen, et continue à travailler dans le mouvement pour l’éducation des masses populaires.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article237339, notice KUROTAKI Chikara (KUROTAKI Raisuke dit ; pseudonyme : Shigenari), version mise en ligne le 29 juillet 2022, dernière modification le 6 juillet 2021.

ŒUVRE : Seikatsu-gengo-kyōiku (Vie, langage et éducation), 1938. — Kokugo kokuji kyōshitsu (Cours de langue et d’écriture japonaises), 1964. — Nonideru kyōshitsu (Leçons en plein air), 1968, etc.

SOURCES : Rédigé sous la direction de KUROTAKI Chikara, Nihon kyōiku undōshi (Histoire du mouvement éducatif japonais), deuxième et troisième volume, 1960. — Rédigé sous la direction d’INOGAWA Kiyoshi et Co, Arashi no nakano kyōiku (l’Éducation dans la tempête), 1971. — KUROTAKI Chikara, No ni deru kyōshitsu (Leçons en plein air), 1968.

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