ELBOGEN Andor (André), Naftali, Yaakov

André Elbogen était le fils de Yosef et de Beila Rosemberg. Il avait un frère prénommé Shlomo. André Elbogen avait épousé Madeleine (ou Madlen) Barbe Brunette Klein née le 19 décembre 1922 à Mulhouse et habitant Strasbourg. Sous l’Occupation, il était étudiant à la faculté des Sciences de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand. Il fut reçu à l’Ecole Polytechnique mais l’entrée lui fut interdite parce qu’il était Juif.
Dès 1943, André Elbogen participa aux actions du corps franc de la Montagne Noire. Le 5 juillet 1944, il devait prendre le train dans une petite gare de la banlieue de Saint-Étienne, Saint-Etienne-Bellevue, avec ses cousins Samuel Klein et Henri Klein pour rejoindre un maquis AS de Haute-Loire.
Dénoncés par un auxiliaire juif de la Gestapo, les trois hommes furent arrêtés et emprisonnés à la caserne Desnoëttes de Saint-Étienne. Le 7 juillet, ils furent fusillés au bord d’un champ à la Fouillouse, commune de l’Éstrat, à six kilomètres au nord de Saint-Étienne. Leurs cadavres, affreusement mutilés, furent inhumés au cimetière du village avant d’être transférés, quelques semaines après la Libération, au cimetière juif de la Mouche à Lyon.
Sur sa fiche sur Mémoire des Hommes, il est indiqué par erreur qu’il fut abattu à Saint-Genest-Lerpt où a été érigé un monument commémoratif à la mémoire de quatre résistants : Henri Klein et Andor Elbogen tués le 7 juillet 1944, et Paul Rollat et Jean-François Vial abattus le 28 juillet 1944.
André Elbogen obtint la mention Mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit à Saint-Genest-Lerpt sur le Monument commémoratif, à Saint-Étienne sur la Plaque commémorative 1939-1945 de la synagogue, à Clermont-Ferrand sur la plaque commémorative du Centre culturel Blaise-Pascal et à Strasbourg sur la plaque commémorative 1939-1945 de l’Université.
Son épouse, Madeleine Elbogen, résidant à Roanne, fut arrêtée et déportée sans retour à Auschwitz-Birkenau par le convoi n° 66, parti le 20 janvier 1944.