GAILLARD Henri, Albert, Wilfrid

Par Jacques Girault, Raymond Huard

Né le 21 mai 1922 à Braine (Aisne), mort le 5 mai 2006 à Paris (XXe arr.) ; instituteur ; syndicaliste SNI, militant communiste du Gard ; adjoint au maire de Nîmes (Gard).

Fils d’un maçon, Henri Gaillard fut évacué avec sa famille dans le Sud de la France après la défaite de 1940. Titulaire du baccalauréat, il entra au centre de formation professionnelle des instituteurs et fut nommé instituteur à Pont-Saint-Esprit (Gard). Il se maria en août 1942 à Beaumes-les-Venise (Vaucluse) avec une institutrice. Le couple eut un fils, né en 1946.

Henri Gaillard fut instituteur, puis directeur adjoint dans un cours complémentaire à Drancy (Seine, Seine-Saint-Denis). Après avoir obtenu un poste similaire à Uzès (Gard), il en obtint un à Nîmes au collège du Mont-Duplan. Il conserva la fonction de principal adjoint quand le CEG se transforma en collège d’enseignement secondaire.

Henri Gaillard militait dans le Syndicat national des instituteurs (SNI) et fut en 1956 membre minoritaire (« cégétiste ») du conseil syndical de la section départementale.

Il adhéra au Parti communiste français en janvier 1944. Membre du bureau de la section communiste d’Uzès, il entra au comité de la fédération communiste en 1954 et ne fut pas réélu par la conférence fédérale de 1957. Responsable départemental de la diffusion de L’École et la Nation à partir de sa création, il participa en 1952 à l’école centrale du PCF pour les instituteurs communistes. S’affirmant toujours communiste, il ne reprit pas sa carte en 1965, selon des sources orales.

Élu conseiller municipal, présenté comme instituteur, « républicain de progrès » en 1965 sur la liste conduite par le communiste Émile Jourdan, il fut élu quatrième adjoint au maire, délégué à l’instruction publique locale et professionnelle. Il présidait la caisse des écoles et participait aux commissions des finances, de la jeunesse, des festivités et de la tauromachie, des études des permis de construire et de l’aménagement du foyer communal. Au cours de ce mandat, il obtint le financement permettant l’achèvement du centre culturel et sportif Pablo-Neruda, l’implantation d’un institut universitaire de technologie, la création d’un premier cycle d’études médicales. Le bilan de mandat le présenta comme délégué à l’instruction publique, aux centres aérés et aux constructions neuves.

Indiqué « sous-directeur de CES », Henri Gaillard fut reconduit comme septième adjoint en 1971, délégué à l’Information et membre des commissions des travaux publics, de l’école et de l’enfance, des festivités et de la tauromachie, de l’urbanisme et études des permis de construire, de la caisse des écoles. Dans le bilan du mandat, il présenta son action dans le domaine de l’information, de la vie associative et des bâtiments. En 1977, dixième adjoint, il présidait la commission des relations publiques et était membre des commissions des travaux publics, de l’enseignement, délégué à la caisse des écoles. Il ne se représenta pas en 1983. Il évoqua la vie du conseil municipal dans son ouvrage La Corrida populaire…

Henri Gaillard fut membre du conseil fédéral de la Fédération des œuvres laïques (FOL) du Gard. Responsable, puis président de 1991 à 2000, de la bibliothèque pédagogique de Nîmes et du Gard (ancienne bibliothèque scolaire départementale et d’éducation permanente) depuis sa création en 1983, il en évoqua l’histoire dans un autre ouvrage et sa mission : « l’animation autour du livre en milieu scolaire pour une meilleure maîtrise de la langue ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article23922, notice GAILLARD Henri, Albert, Wilfrid par Jacques Girault, Raymond Huard, version mise en ligne le 16 décembre 2008, dernière modification le 29 juillet 2021.

Par Jacques Girault, Raymond Huard

ŒUVRE : La Corrida populaire et politique à Nîmes et dans le Gard : entretiens avec Aimé Vielzeuf, Nîmes, Lacour, 1990. — Le Livre sur les routes du Gard 1896-1994, Nîmes, Lacour, 1994.

SOURCES : Arch. Mun. Nimes (Patrick Vazeilles). — Arch. comité national du PCF. — Notes de Pierre Gros.— Thèse de Pierre Roche.

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