BEAUJEAN Georges

Georges Beaujean était le fils de négociants de Trégunc, commune voisine de Concarneau (Finistère). Étudiant de haute taille 1m85, il était réfractaire au STO. Il rejoignit la résistance et intégra un corps-francs « Vengeance ». Devenu clandestin, il alla se cacher dans le bois de Saint-Georges avec Alfred Le Ray. Les sabotages de lignes téléphoniques se multiplièrent, comme le 24 juin 1944 à Trégunc où sous le commandement de Prosper Daoudal, cette opération entraina l’arrêt des communications ente Rosporden et les postes allemands de Trégunc et Nevez pendant cinq jours. Le lendemain au lever du jour, sur la commune voisine de Melgven, la Feldgendarmerie déclencha une opération contre le maquis de Saint-Antoine où cantonnaient des résistants de Vengeance. Près de la ferme de Kerguézit , ils s’emparèrent de Georges Beaujean et d’Alfred Le Ray, tous deux réfractaires munis de faux-papiers, puis le capitaine Diebolt les abattit d’une balle dans la tête. Ils obligèrent leur jeune camarade, Loïc Le Floch à creuser les tombes de ses camarades, puis l’emprisonnèrent à Quimperlé. Celui-ci témoigna dans le procès contre Diebolt tenu à Paris après-guerre.
Reconnu Mort pour la France, Georges Beaujean fut homologué résistant des Forces Françaises Combattantes (FFC) et interné résistant (DIR).
Une stèle a été érigée sur le lieu du drame.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Trégunc où une place du bourg Georges-Beaujean l’honore.