DERESTEAU Germaine Henriette Léontine, épouse DELCOURT.

Fille unique de Léon Deresteau (1889-1963), ouvrier, socialiste, et de Marie-Louise Lanoy (1895-1977), ménagère, Germaine Deresteau rencontre son père pour la première fois à l’âge de cinq ans. En effet, Léon Deresteau est fait prisonnier le 10 août 1914 au fort de Flémalle (pr. et arr. Liège) quelques mois avant la naissance de sa fille.

Après des études primaires, Germaine Deresteau poursuit son parcours scolaire en effectuant trois années dans une section technique. Elle milite dès 1929 à la section locale de la Jeunesse ouvrière chrétienne féminine (JOCF) de Wanze, puis à la Fédération régionale de Huy. Par la suite, elle travaille à mi-temps comme secrétaire régionale de la JOCF de Huy et à mi-temps à la Ligue ouvrière féminine chrétienne de la même région. Elle occupe ses fonctions jusqu’en mai 1938.

Le 19 mai 1938, Germaine Deresteau, qui deviendra épicière, épouse Jean-Charles Delcourt, correspondant à la Régie des télégraphes et téléphones (RTT), militant chrétien actif en tant que délégué syndical, mutuelliste, et membre, à partir de la fin des années 1940, des Équipes populaires. Elle lui apporte un soutien dans ces engagements.
Le couple, séparé un an pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de l’emprisonnement de J.-C. Delcourt au fort de Flémalle, a quatre enfants, deux garçons et deux filles, nés entre 1939 et 1950.